Après une très rapide convalescence de mon côte, nous partions donc, Céleste, 2 autres françaises (que nous rencontrions pour la première fois dans le mini van le samedi matin) et moi, pour un trek de 4 jours dans les Andes...
Nous avions lu et entendu beaucoup de choses sur le Choquequirao. La plus part le décrivant comme un endroit magnifique mais très difficile d'accès, seulement réservé aux très bons trekeurs. Nous ne savions pas ce que très bon trekeur voulait dire, mais pour nous donner du courage nous nous répétions "On est jeune, on peut le faire". On se disait aussi qu'aillant monté les mille et quelques marches a pic pour accéder a la montagne du Machu Pichu, marcher pendant quelques heures en montée ne pouvait pas être si difficile après tout....
J'ai un seul mot a dire: ERREUR!
Nous décidions d'immortaliser notre arrivée au village de départ par une photo "pre-trek", histoire d'avoir un point de comparaison lorsque nous rentrerions. Fraîches et en grande forme, nous avons effectivement l'air très conquérantes sur cette photo...
Les muletiers et le cuisiner qui nous accompagnaient prirent soin de nos sacs et nous partîmes donc avec le minimum sur le dos, munies de nos bâtons de marche, de nos chaussures de trekeuses et de notre moral d'acier...
Enfin ce fut de courte durée, car très vite nous nous rendîmes compte de l'ampleur de la tache... Après avoir marché pendant 4 heures sur un chemin plus ou moins plat (parfois clairement pentu), que notre guide s'acharnait a appeler "descente", nous commencions sérieusement a nous demander a quoi ressemblerait la montée, si ÇA, c'était la "descente"...
Et d'ailleurs nous le découvrimes très rapidement, lorsque arrivées au sommet d'un promontoire, nous entamions la descente a pic d'une montagne, qui allait durer pendant 2 bonnes heures...
Nous fîmes donc rapidement le calcul que 2 bonnes heures de descente raide raide raide = 4 (voir 5) bonnes heures de montée raide, raide, raide, encore plus raide, puisque nous devions revenir sur nos pas au retour...
La clairement, on en menait pas large, et notre moral descendit encore de quelques degrés lorsqu'on croisa un groupe d'italiens, eux sur le chemin du retour.... Ils n'avaient vraiment, mais alors vraiment pas l'air frais les italiens! Tous rouges et transpirants, complètement a bout de souffle, tenant a peine sur leur jambes, s'accrochant a leurs bâtons comme a un ultime secours, et surtout, nous regardant avec des yeux pleins de quelque chose qui voulait dire: " Vous ne savez vraiment, mais alors VRAIMENT pas ce qui vous attend les amis!".
Le coup de grâce fut porté par une attaque surprise de moustiques très agressifs, a peine visibles a l'oeil mais laissant des traces énormes de leur passage.
Je me dois de dédier les lignes qui suivent a ma soeur, et au précieux anti-moustique surpuissant qu'elle m'avait confié avant de partir, qui bien qu'il ait dissout le plastique de ma montre swatch, fut mon meilleur ami tout au long de ce trek. MERCI CELINE!
Résultat, Lea: 0 piqûres en 4 jours - Céleste, Lauriane et Margot: ... moins joli a voir...
Le premier jour fut une telle surprise que nous regardions a peine le paysage, qui malgré tout commençais déjà a laisser présager de la beauté de ce qui nous attendais au bout de la route. Nous étions surtout concentrées sur la journée du lendemain, qui promettait d'être la plus difficile...
Après une très mauvaise nuit passée sous la tente ou Céleste et moi ne trouvions pas le sommeil, nous fûmes réveillées par l'apprenti cuisinier a 4h du matin pour le petit déjeuner qu'on avala sans rien dire a la lueur des lampes de poche, chacune pensant a ce qui l'attendait sur le chemin...
A 5h nous étions sur la route, et après être descendues pendant 40 minutes environ jusqu'au lit de la rivière, au fond du fond du canyon, nous la traversâmes et nous nous retrouvâmes au pied d'une énorme montagne, sur un chemin de terre suffisamment large pour se tenir a deux de front, jalonné de pierres et, plus important, montant de façon sinueuse et TRÈS inclinée sur le flanc de la montagne... Bien sur on ne pouvait distinguer que la fin d'une ligne droite avant que le chemin ne bifurque complètement sur lui même pour entamer une nouvelle ligne droite, et ainsi de suite jusqu'au sommet.... La végétation étant assez riche sur ce versant, nous ne pouvions absolument pas distinguer la fin de ces zigzags. Seulement de temps en temps on voyait apparaître un bout de chemin au dessus de nos tètes (quand on était pas trop occupées a regarder nos pieds), toujours trop loin et toujours trop haut.
L'ascension commença d'abord assez rapidement pour moi, puis ralentit considérablement lorsqu'après 20 minutes de montée je me trouvais complètement a bout de souffle, n'arrivant pas a trouver le rythme, et ne comprenant pas comment tout le monde faisait pour me dépasser. Et par tout le monde, je veux surtout dire Céleste et Lauriane, qui traçaient leur chemin au moins deux boucles au dessus de moi... Je ne sais pas si le fait de toujours être sous antibiotiques a eu une quelconque influence, mais l'expression tant aimée de Céleste prit tout son sens pour moi ce jour la, sur cette montagne: j'étais AU BOUT DE MA LIFE!!
Après 2 heures d'ascension ou je refusais catégoriquement de regarder ma montre, je demandais finalement a notre guide combien de temps il restait avant le sommet de la montagne. Il prit un petit air dégagé en me disant " mas o meno 1 ora": Plus ou moins une heure... Ça faisait beaucoup de montagne ça, encore...
Il me proposa de monter sur la "mula de emergenzia", la bourrique de secours, mais mon ego eut un sursaut et avant même que j'ai le temps d'y réfléchir, je disais non...
Un "Non" qui me valut une belle boule dans la gorge lorsque nos muletiers, suivi de leurs 2 mules chargées et de notre "mula de emergenzia", me dépassèrent EN COURANT, EN SANDALES, EN MONTÉE, tout en étant partis 1h après nous du campement de la veille..
10 minutes plus tard, notre cuisinier, chargé de 8kilos de casseroles et de nourriture sur le dos, me dépassait aussi, souriant de toutes ses gencives édentées, lui aussi en courant, lui aussi en sandales, me glissant quelques mots d'encouragement au passage (enfin je crois que c'était des encouragements, car nous avions un peu de mal a comprendre son élocution d'Indianito-Quechua-des-montagnes-édenté)...
Je dus me concentrer très fort pour ne pas pleurer a ce moment la, et cherchant une source d'encouragement, je me tournais vers mon guide (qui lui avait eu la bonne intuition de ne pas tenter le dépassement) et lui demandais combien de temps il restait, encore. Mauvaise idée. A l'annonce des 50 minutes restantes, je jetais mon sac a terre et je vidais ma réserve de cookies.
Reboostée (un peu) par la décharge de sucre, je finissais cette montée de l'horreur, et étais très contente de retrouver les autres au sommet, certes reposées car arrivées un quart d'heure avant moi, mais ayant tout autant souffert dans la dernière partie de leur ascension.. Je n'étais donc pas la seule.. (et oui, on se raccroche a ce qu'on peut!)
Nous primes la route du second campement ou nous arrivions 1h30 plus tard, par un chemin en montée et descente. Absolument épuisées, nous nous écroulions toutes sur l'herbe, comptant nos ampoules et piqûres de moustiques (toujours au nombre de 0 pour moi...), en attendant que le déjeuner soit pret, ce qu'il fut assez rapidement.
Je dois dire que notre cuisinier a été une vrai perle, et probablement la personnalité la plus importante de ce trek. Nous vivions pour les repas. Nous marchions pour les repas. Nous respirions pour les repas. Enfin bien sur pour le Choquequirao aussi, ultimement... Mais sur le moment, surtout pour les repas! Et il ne nous déçut pas une seule seconde, nous préparant toujours des petites merveilles culinaires (même une patate vapeur aurait été merveilleuse vu la faim que nous avions systématiquement après avoir marché), nous faisant même sauter des pop corns pour le goûter! Nous n'avons toujours pas au jour d'aujourd'hui pu élucider le mystère de son prénom ( Alberto ou Juan alternativement, ou les deux, prononcez "rruuhalberto" s'il vous plaît...).
Après avoir fait une siesta péruvienne au soleil, nous partions pour l'exploration du site lui même, situé juste au dessus de notre campement, a une heure de marche (en montée, bien sur). Lorsque nous arrivames la haut, une surprise assez magique nous attendait... Personne a l'horizon. Juste nous, les condors, les ruines du Choquequirao, et un panorama a vous couper le souffle. Pouvoir se tenir au sommet de cette citadelle Inca avec la vallée s'étendant a nos pieds et le soleil se couchant sur les montagnes valait bien tous les efforts fournis jusque la. Et nous ressentions d'autant plus le privilège de faire partie du peu de personnes qui avaient fait le chemin jusqu'ici, comparativement au Machu Pichu, complètement envahi de touristes piétinant, criant, râlant, flashant leurs appareils a tout va, et n'appréciant jamais tout a fait la beauté de l'endroit...
Être arrivé jusque la était une chose. Mais nous devions repartir. Et cette fois ci, pas de Choquequirao au bout pour motiver la marche. Nous visualisions donc, toute la journée du lendemain lorsque nous redescendions notre montagne, une douche, chaude et propre, du savon, une vraie couverture dans un vrai lit avec un vrai matelas... Enfin bref, toutes ces petites choses qui nous manquaient tant de la civilisation. La descente d'1h40 fit mal, plutôt très mal aux jambes, et le petit bout de remonté d'une heure sur l'autre rive, en plein soleil de midi, fut encore plus éprouvant. Nous arrivions au 3e campement épuisées, sales, transpirantes, ne rêvant que d'une chose: Une douche.
Ce que certaines eurent le courage de prendre, au milieu des poules, de la boue, des moustiques, et des péruviens pervers qui se rinçaient l'oeil des que la toile censée matérialiser la douche se levait sous l'effet du vent...
Après dîner, notre guide insista pour que nous fassions l'expérience d'un rituel pour Pachamama, la mère nature. Nous nous réunîmes donc au sommet d'un petit promontoire, et avec notre guide qui semblait être entré dans une sorte de transe, nous avons remercié les montagnes pour ce trek que nous venions d'effectuer. Céleste, Margot, Lauriane et moi luttions pour retenir un fou rire qui avait commencé quelques heures plus tôt, mais nous eûmes beaucoup de mal lorsqu'il commença a réciter des incantations en Quechua et nous demanda de souffler sur nos feuilles de maté avant de les enterrer dans un petit trou fait dans la terre, auquel il sembla parler pendant d'interminables secondes...
Après ce moment hautement spirituel, nous regagnions nos tentes pour une très courte nuit. Nous étions debout a 3h du matin, pour attaquer la dernière partie de notre ascension vers notre point d'arrivée. Et ce fut dur. Très dur. Mais, énergie du désespoir aidant, nous avancions bizarrement beaucoup plus vite que nous n'avions jamais avancé. Et lorsque nous franchîmes la dernière cime, le dernier zig avant le zag final, nous trouvâmes quand même la force de faire une petite danse de joie!
Il restait quand même 2heures de marche avant de regagner le village, qu'on rejoignit finalement sur les coups de 10h30, pour la photo finale, "Post-Trek"... Comme on pouvait s'y attendre, plus aucune de nous ne tenait debout, et clairement plus aucune de nous n'avait fière allure. On avait juste toutes l'air, encore une fois, au bout de notre life!
Enfin après un retour en bus a Cusco de plusieurs heures, nous retrouvions notre hostel, notre lit, notre douche, qui fut longue, et chaude, et savonneuse! Et le soir nous nous retrouvions toutes les 4 pour savourer notre victoire autour du plus gros burger que je n'ai jamais mangé. Pure Bonheur!
Je ne pense pas que si on m'avait fait la description exacte de ce trek je ne me serais jamais sentie capable de le faire, ni n'en aurais-je eu envie probablement... Mais grâce a ces pulsions un peu masochistes que Céleste a parfois, et a mon ignorance, j'ai pu admirer une des plus belles vues qui m'ait jamais été donnée a voir, et surtout j'ai pu apprécier tout le pouvoir du mental sur le physique, lorsque clairement mes jambes disaient "merde" et que ma tête disait "avance!". Mont Chocapic, tu m'auras appris une belle leçon sur moi même...
lundi 9 août 2010
dimanche 8 août 2010
Derniere Semaine a Cusco...
Je suis assez en retard sur les nouvelles, à tel point que je ne sais pas très bien par où commencer... Quand j'ai commencé a écrire ce message, nous étions a Ica, ville complètement improbable située au coeur de dunes de sable géantes où tout semble appartenir a un autre monde... Nous y étions arrivées, Céleste et moi, après avoir passé 15 heures dans un bus de nuit au départ de Cusco. Aujourd'hui nous sommes a Paracas, sur le départ pour Lima.
Je vais donc essayer de vous raconter les derniers épisodes de notre aventure a Cusco...
Notre dernière semaine commençait donc sur une note assez tragique, avec la disparition de la petite Luz Marina... Ni Céleste ni moi n'en avons beaucoup parlé, mais je sais que la nouvelle nous a attristé tout autant l'une que l'autre. Nous avons conscience plus que jamais que beaucoup de ces enfants ne verront pas la fin de l'année, et que l'aide que nous leur avons apporté n'est qu'une goutte d'eau dans un océan de misère. Enfin c'est malheureusement un constat inévitable, qui fait mal, très mal. Et nous nous interrogions d'autant plus sur la force du dévouement des soeurs de Mère Térésa, qui réussissent malgré cette fatalité a continuer de se battre pour chacun de ces enfants. Je ne le répéterai jamais assez, quel exemple de courage...
Nous nous étions promis d'aller rendre visite a la soeur qui nous avait accompagné, au tout début de notre séjour, jusqu'a l'orphelinat. Nous l'avions rencontré au couvent des soeurs Carmélites de l'ordre de Sainte Terese de Lisieux, situé juste à côté de notre hostel, et réputé pour être l'un des plus beaux de la ville. Également l'un des plus difficile à visiter...
Après avoir demandé à parler a Soeur Lorianna au travers d'un tourniquet en bois, nous fûmes invitées a entrer par une minuscule porte débouchant sur un couloir qui nous mena tout droit dans une sorte de parloir.
Dans cette pièce aux murs bleu pastel nous avons attendu que quelqu'un nous rejoigne. Ce que Mère Lorianna fit assez rapidement. "Mère Lorianna" car, comme nous l'avait appris le tourniquet parlant (ou plus exactement la soeur cachée derrière) nous avions donc à faire à la mère supérieure du couvent...
Elle apparut derrière une double grille qui lui cachait quasi complètement le visage, et sembla heureuse de nous voir. Elle demanda des nouvelles de notre travail a l'orphelinat, mais semblait quand même confuse quant a la raison de notre présence au couvent. Nous lui avons donc explique que nous souhaitions le visiter. Ce qu'elle interpréta d'abord comme une intention de notre part de devenir bonnes soeurs... L'idée semblait la réjouir car elle joignit ses mains dans ce qui semblait être un "Alléluia" silencieux!
Assez vite nous dissipions poliment l'idée ( ce qui sembla la décevoir un peu), et elle finit par comprendre nos intentions. Ce fut a ce moment la qu'elle commença sans transitions a parler du toit de leur chapelle sur le point de s'écrouler, du manque d'eau chaude, de l'état de leurs plafonds... Céleste et moi nous nous regardions, incapables de comprendre ou elle voulait en venir, jusqu'à ce que les mots "500.000$", "donation", "bienfaiteur" et "aide financière" firent leur apparition... Nous nous demandions d'abord si elle souhaitait que nous fassions une donation en compensation pour la visite, mais très vite nous arrivions a un tout autre accord. Nous aurions donc le droit de pénétrer dans le couvent, et même de prendre des photos (double privilège) a condition que nous fassions parvenir ces photos ainsi que les revendications des soeurs jusqu'au couvent de Sainte Terese de Lisieux en France, qui jusque la avait été sourd a leurs prières...
Un peu ahuries mais partantes pour le deal, nous pénétrions donc dans le couvent pour une visite guidée et commentée par la Mère Lorianna en personne. Et nous fumes effectivement assez effarées par ce que nous vîmes a l'intérieur!
Ce couvent avait dut réellement être magnifique, a la vue de ce que nous laissait présager le petit patio en fleur, la fontaine centrale, les arcades en pierre et les petites chapelles adjacentes a la cour. Mais en y regardant de plus près, on pouvait distinguer clairement les fissures des plafonds prêts a s'effondrer, les poutres fissurées, les infiltrations d'eau, le matériel complètement hors d'âge...
Après la visite du couvent et du temple, on nous fit entrer a l'intérieur des dortoirs ou les aspirantes sont logées. La encore, gros choc pour Céleste et moi quand nous pénétrons dans une cour complètement laissée en friche, entourée de bâtiments de style coloniaux prêts a tomber en poussière. La jeune fille qui nous accompagnait nous rassura en nous disant que CA, ce n'était pas vraiment l'endroit ou elle vivait. Nous la suivîmes donc un peu plus loin, dans un taudis d'un autre genre... Pas d'eau chaude, pas d'électricité, de la peinture décrépite sur les murs (murs qui devaient d'ailleurs tenir debout par la bonté du saint Esprit), et au milieu de ça, ces deux jeunes filles de 16 et 18 ans, se préparant dans le plus grand dénuement a consacrer leur vie a l'Église...
Il est incroyable de voir dans ces pays le nombre de jeunes filles souhaitant devenir soeurs. Comme nous le faisait remarquer Mère Lorianne, "beaucoup de postulantes, et très peu de moyens financiers". Le couvent dispose seulement de 50 soles (environ 17 dollars) par jour pour nourrir toutes les soeurs!
Enfin cette abondance de candidates s'explique la plus part du temps par les alternatives peu attirantes qui s'offrent a elles... une famille très pauvre qui n'a pas les moyens de les éduquer, ni de les protéger d'une grossesse a 15 ans, être battue par un mari alcoolique, ou se démener pour nourrir ses 7 enfants en vendant toutes sortes de services plus ou moins honnêtes aux touristes...
Quelques soient leurs motivations, j'admire leur conviction et leur renonciation a tout confort. Et pour en avoir été témoin, leur conditions de vie sont loin, très loin d'être enviable...
Nous quittions donc le couvent après avoir été remerciées (!!!) par les soeurs qui avaient préparé pour nous tout un panier de pâtisseries maison, qu'elles vendent habituellement pour assurer les 50 soles quotidiens...
Après cette expérience plutôt particulière, je suis tombée assez malade, ce qui m'empêcha d'aller m'occuper des enfants pendant les deux jours suivants. Ce qui fut une grande frustration, a la veille de notre départ de Cusco. Enfin grâce aux antibiotiques Péruviens et aux bons soins d'Infirmière Céleste, j'étais sur pieds deux jours plus tard pour notre Trek de 4 jours dans les Andes...
Enfin le Choquequirao est une autre histoire, que je raconterai très bientôt dans un prochain message!
Je vous embrasse très fort, et j'espère pouvoir terminer la mise a jour avant mon retour en France, dans 2 jours...
Lea
Je vais donc essayer de vous raconter les derniers épisodes de notre aventure a Cusco...
Notre dernière semaine commençait donc sur une note assez tragique, avec la disparition de la petite Luz Marina... Ni Céleste ni moi n'en avons beaucoup parlé, mais je sais que la nouvelle nous a attristé tout autant l'une que l'autre. Nous avons conscience plus que jamais que beaucoup de ces enfants ne verront pas la fin de l'année, et que l'aide que nous leur avons apporté n'est qu'une goutte d'eau dans un océan de misère. Enfin c'est malheureusement un constat inévitable, qui fait mal, très mal. Et nous nous interrogions d'autant plus sur la force du dévouement des soeurs de Mère Térésa, qui réussissent malgré cette fatalité a continuer de se battre pour chacun de ces enfants. Je ne le répéterai jamais assez, quel exemple de courage...
Nous nous étions promis d'aller rendre visite a la soeur qui nous avait accompagné, au tout début de notre séjour, jusqu'a l'orphelinat. Nous l'avions rencontré au couvent des soeurs Carmélites de l'ordre de Sainte Terese de Lisieux, situé juste à côté de notre hostel, et réputé pour être l'un des plus beaux de la ville. Également l'un des plus difficile à visiter...
Après avoir demandé à parler a Soeur Lorianna au travers d'un tourniquet en bois, nous fûmes invitées a entrer par une minuscule porte débouchant sur un couloir qui nous mena tout droit dans une sorte de parloir.
Dans cette pièce aux murs bleu pastel nous avons attendu que quelqu'un nous rejoigne. Ce que Mère Lorianna fit assez rapidement. "Mère Lorianna" car, comme nous l'avait appris le tourniquet parlant (ou plus exactement la soeur cachée derrière) nous avions donc à faire à la mère supérieure du couvent...
Elle apparut derrière une double grille qui lui cachait quasi complètement le visage, et sembla heureuse de nous voir. Elle demanda des nouvelles de notre travail a l'orphelinat, mais semblait quand même confuse quant a la raison de notre présence au couvent. Nous lui avons donc explique que nous souhaitions le visiter. Ce qu'elle interpréta d'abord comme une intention de notre part de devenir bonnes soeurs... L'idée semblait la réjouir car elle joignit ses mains dans ce qui semblait être un "Alléluia" silencieux!
Assez vite nous dissipions poliment l'idée ( ce qui sembla la décevoir un peu), et elle finit par comprendre nos intentions. Ce fut a ce moment la qu'elle commença sans transitions a parler du toit de leur chapelle sur le point de s'écrouler, du manque d'eau chaude, de l'état de leurs plafonds... Céleste et moi nous nous regardions, incapables de comprendre ou elle voulait en venir, jusqu'à ce que les mots "500.000$", "donation", "bienfaiteur" et "aide financière" firent leur apparition... Nous nous demandions d'abord si elle souhaitait que nous fassions une donation en compensation pour la visite, mais très vite nous arrivions a un tout autre accord. Nous aurions donc le droit de pénétrer dans le couvent, et même de prendre des photos (double privilège) a condition que nous fassions parvenir ces photos ainsi que les revendications des soeurs jusqu'au couvent de Sainte Terese de Lisieux en France, qui jusque la avait été sourd a leurs prières...
Un peu ahuries mais partantes pour le deal, nous pénétrions donc dans le couvent pour une visite guidée et commentée par la Mère Lorianna en personne. Et nous fumes effectivement assez effarées par ce que nous vîmes a l'intérieur!
Ce couvent avait dut réellement être magnifique, a la vue de ce que nous laissait présager le petit patio en fleur, la fontaine centrale, les arcades en pierre et les petites chapelles adjacentes a la cour. Mais en y regardant de plus près, on pouvait distinguer clairement les fissures des plafonds prêts a s'effondrer, les poutres fissurées, les infiltrations d'eau, le matériel complètement hors d'âge...
Après la visite du couvent et du temple, on nous fit entrer a l'intérieur des dortoirs ou les aspirantes sont logées. La encore, gros choc pour Céleste et moi quand nous pénétrons dans une cour complètement laissée en friche, entourée de bâtiments de style coloniaux prêts a tomber en poussière. La jeune fille qui nous accompagnait nous rassura en nous disant que CA, ce n'était pas vraiment l'endroit ou elle vivait. Nous la suivîmes donc un peu plus loin, dans un taudis d'un autre genre... Pas d'eau chaude, pas d'électricité, de la peinture décrépite sur les murs (murs qui devaient d'ailleurs tenir debout par la bonté du saint Esprit), et au milieu de ça, ces deux jeunes filles de 16 et 18 ans, se préparant dans le plus grand dénuement a consacrer leur vie a l'Église...
Il est incroyable de voir dans ces pays le nombre de jeunes filles souhaitant devenir soeurs. Comme nous le faisait remarquer Mère Lorianne, "beaucoup de postulantes, et très peu de moyens financiers". Le couvent dispose seulement de 50 soles (environ 17 dollars) par jour pour nourrir toutes les soeurs!
Enfin cette abondance de candidates s'explique la plus part du temps par les alternatives peu attirantes qui s'offrent a elles... une famille très pauvre qui n'a pas les moyens de les éduquer, ni de les protéger d'une grossesse a 15 ans, être battue par un mari alcoolique, ou se démener pour nourrir ses 7 enfants en vendant toutes sortes de services plus ou moins honnêtes aux touristes...
Quelques soient leurs motivations, j'admire leur conviction et leur renonciation a tout confort. Et pour en avoir été témoin, leur conditions de vie sont loin, très loin d'être enviable...
Nous quittions donc le couvent après avoir été remerciées (!!!) par les soeurs qui avaient préparé pour nous tout un panier de pâtisseries maison, qu'elles vendent habituellement pour assurer les 50 soles quotidiens...
Après cette expérience plutôt particulière, je suis tombée assez malade, ce qui m'empêcha d'aller m'occuper des enfants pendant les deux jours suivants. Ce qui fut une grande frustration, a la veille de notre départ de Cusco. Enfin grâce aux antibiotiques Péruviens et aux bons soins d'Infirmière Céleste, j'étais sur pieds deux jours plus tard pour notre Trek de 4 jours dans les Andes...
Enfin le Choquequirao est une autre histoire, que je raconterai très bientôt dans un prochain message!
Je vous embrasse très fort, et j'espère pouvoir terminer la mise a jour avant mon retour en France, dans 2 jours...
Lea
mardi 27 juillet 2010
Machu Pichu, at last...And another shinning star
As our first attempt to go to Machu Pichu was a complete failure, we had decided to try to get there, by our own means this time. So we were off last friday, taking a collectivo from Cusco to Ollantaytambo, where we then got in a train to Aguas Calientes, also called Machu Pichu Pueblo ( How inventive). Well let me tell you, THAT pueblo is the biggest tourist trap I have ever seen, and we were so glad we only had to spend a few hours there. After chasing after our hotel reservation (Of course they had messed up the dates, of course we had to go somewhere else...) we went for a quick dinner to a French-Peruvian restaurant owned by a guy from Marseille (which clearly got me wondering why on earth would you decide to settle down in that place, out of all the cities in the World...), and then we were off pretty early to our beds, as we had plan to rise at 4.30 am to climb the camino to Machu Pichu...
Well we eventually managed to leave the hotel at 5, and we were soon at the bottom of the endless flight of steps that constitute the "walking way" up to the top... We were definitely not ready (and not sufficiently awake) for that! So we sweated our way up and eventually made it, 1hour and 45 minutes later, at the entrance of the site, where 5 buses had already arrived (5 minutes ride up from the pueblo), therefore reducing to nothing all the efforts made to get there first! We were soon to find out some people had even left their hotel at 1.30am to be among the first in front of the gate... Pure madness, you are probably saying in front of your screen... But the early climb really made us feel like we DESERVED our Machu Pichu. So when we emerged from the bushes, all covered in sweat, hardly breathing and barely standing, we still managed to walk very proudly in front of all the tourists getting out of the buses, dropping some "ridiiiiculous", "lazzy tourists", "pff, if the Incas could see you they'd be ashamed!" along the way...
Still we didn't make it early enough to be among the 400 people who would be granted the right to climg Wyna Pichu, the mountain facing Machu Pichu which top offers a splendid view over the site. No worries, if there was no Wyna Pichu, there would be something else... And so we were off to climb the Machu Pichu mountain, towering some 600 meters over the site, therefore 400 meters higher than the Wyna Pichu mountain. The climb was..... well, experimental, for the least! A very (very very) steep stairway climbing perpendicular to the mountain for about 1h30, with some passages where there was hardly enough space to put your feet (especially when you are wearing hiking boots), led us to a breathtaking (litteraly, because of the climb, and of course for the views...) mirador, overlooking the entire valley, the Urubamba river, the snowy tops of the Andes mountains in the distance, and of course, the magestic Machu Pichu, laying at our feet....
Machu Pichu is this absolutely impossible construction, located on the top of a mountain, which sides are so steep no one could ever stand on them. Well, the Incas built a city on it! And what a city... beautiful stoneworks, perfect control and understanding of agriculture techniques, mastering of astrology and season rythms, mix of traditional and spiritual life in a gem-like setting... Clearly we asked ourselves the question: How can they have possibly, without weels or any sort of help other than human hands, brought up the stones used to build their houses, since they did not come directly from the mountain...
One thing we all agreed on, Incas were no lazy people! They weren't trying to make their lives any easier either, that's for sure!
After spending an hour at the top of that mountain, shooting hundreds of pictures, we eventually came back down and decided to take a little nap on one of the terraces, Inca way, before catching one of the last buses back down to Aguas Calientes, our legs hurting like hell, but our heads full of beautiful things...
The same night, we got a train back to Ollantaytambo, where we were supposed to spend the night. Well, as it was to be expected (couldn't get lucky all the way, could we...), the hotel was a dodgy, dodgy place, with cucarachas running around, hairs left all over the bathroom, probably more pulgas in the beds, and so on and so forth. Basically, we didn't sleep at all, and were out as early a we could to get a bus back to Cusco. I was starting to feel sick and that night hadn't exactly helped...
When we arrived in Cusco on Sunday morning, we went straight to the center, with our dirty clothes and our tired looks. I was feeling quite ashamed as Sunday is the day of Mass, and I didn't like the idea that for once, I would look more dirty than all the kids together after lunch time... But when I walked into the church, it became the last of my problems.. I didn't see it straight way, but only after Celeste indicated it to me, I saw the little white coffin in the middle of the main aisle. A little girl, Luz Marina, that I had taken care of and fed many times, had died as we were away.. Apparently a bad fever, some troubles breathing and the complete lack of care of the doctors were the reason of her death. She was laying there, in a white dress, in a white coffin, with a white flower on top, looking like a little angel that had finally found her peace... Looking at her, I felt infinitely sad, but also Infinitely relieved. Finally free from a body that had only caused her pain, she had to feel like the kid she never had a chance to be in her earthly life now. That's all I hope for, that those children one day get a chance to feel free of all their terrestrial pain, and get to be, finally, just like any other child, if not more, little stars shining in the sky, for they truly shine in mine now...
Well we eventually managed to leave the hotel at 5, and we were soon at the bottom of the endless flight of steps that constitute the "walking way" up to the top... We were definitely not ready (and not sufficiently awake) for that! So we sweated our way up and eventually made it, 1hour and 45 minutes later, at the entrance of the site, where 5 buses had already arrived (5 minutes ride up from the pueblo), therefore reducing to nothing all the efforts made to get there first! We were soon to find out some people had even left their hotel at 1.30am to be among the first in front of the gate... Pure madness, you are probably saying in front of your screen... But the early climb really made us feel like we DESERVED our Machu Pichu. So when we emerged from the bushes, all covered in sweat, hardly breathing and barely standing, we still managed to walk very proudly in front of all the tourists getting out of the buses, dropping some "ridiiiiculous", "lazzy tourists", "pff, if the Incas could see you they'd be ashamed!" along the way...
Still we didn't make it early enough to be among the 400 people who would be granted the right to climg Wyna Pichu, the mountain facing Machu Pichu which top offers a splendid view over the site. No worries, if there was no Wyna Pichu, there would be something else... And so we were off to climb the Machu Pichu mountain, towering some 600 meters over the site, therefore 400 meters higher than the Wyna Pichu mountain. The climb was..... well, experimental, for the least! A very (very very) steep stairway climbing perpendicular to the mountain for about 1h30, with some passages where there was hardly enough space to put your feet (especially when you are wearing hiking boots), led us to a breathtaking (litteraly, because of the climb, and of course for the views...) mirador, overlooking the entire valley, the Urubamba river, the snowy tops of the Andes mountains in the distance, and of course, the magestic Machu Pichu, laying at our feet....
Machu Pichu is this absolutely impossible construction, located on the top of a mountain, which sides are so steep no one could ever stand on them. Well, the Incas built a city on it! And what a city... beautiful stoneworks, perfect control and understanding of agriculture techniques, mastering of astrology and season rythms, mix of traditional and spiritual life in a gem-like setting... Clearly we asked ourselves the question: How can they have possibly, without weels or any sort of help other than human hands, brought up the stones used to build their houses, since they did not come directly from the mountain...
One thing we all agreed on, Incas were no lazy people! They weren't trying to make their lives any easier either, that's for sure!
After spending an hour at the top of that mountain, shooting hundreds of pictures, we eventually came back down and decided to take a little nap on one of the terraces, Inca way, before catching one of the last buses back down to Aguas Calientes, our legs hurting like hell, but our heads full of beautiful things...
The same night, we got a train back to Ollantaytambo, where we were supposed to spend the night. Well, as it was to be expected (couldn't get lucky all the way, could we...), the hotel was a dodgy, dodgy place, with cucarachas running around, hairs left all over the bathroom, probably more pulgas in the beds, and so on and so forth. Basically, we didn't sleep at all, and were out as early a we could to get a bus back to Cusco. I was starting to feel sick and that night hadn't exactly helped...
When we arrived in Cusco on Sunday morning, we went straight to the center, with our dirty clothes and our tired looks. I was feeling quite ashamed as Sunday is the day of Mass, and I didn't like the idea that for once, I would look more dirty than all the kids together after lunch time... But when I walked into the church, it became the last of my problems.. I didn't see it straight way, but only after Celeste indicated it to me, I saw the little white coffin in the middle of the main aisle. A little girl, Luz Marina, that I had taken care of and fed many times, had died as we were away.. Apparently a bad fever, some troubles breathing and the complete lack of care of the doctors were the reason of her death. She was laying there, in a white dress, in a white coffin, with a white flower on top, looking like a little angel that had finally found her peace... Looking at her, I felt infinitely sad, but also Infinitely relieved. Finally free from a body that had only caused her pain, she had to feel like the kid she never had a chance to be in her earthly life now. That's all I hope for, that those children one day get a chance to feel free of all their terrestrial pain, and get to be, finally, just like any other child, if not more, little stars shining in the sky, for they truly shine in mine now...
Week 2 in Cusco
It is now two weeks that we are in Cusco ( Cannot believe I am only 2 weeks away from departure date...), and the second week has been just as full and a good as the first one (I chose voluntarily to erase from my memory all the troubles we had with the first travel agency, and the time spent at the police station...).
Our work at the center is becoming more and ore interresting as we are getting to know all the kids, what they enjoy the most, what makes them mad, which food they like and which they don't (that is, which food they will spit right back to your face)... I thought part of my volunteering work here would be hard, I thought there would be tough times... But for most of the time I was wrong: They stopped a while ago to be "special kids" to me. I just enjoy seeing their happy faces every morning, playing with them and making them giggle, even feeding them stopped being a fight between me, the not-so-yummy food, the spoon and their mouth. Every moment spent with them has just made me feel more aware, more thankful of my own luck, and of the luck of most European kids... And yet, despite their handicaps, these kids get to laugh, to dance, to play with a ball, to paint, to make scenes when then want more food, or simply to cry because they want to be held in your arms...
Each of them has its own, very defined character. Some of course, express it more than others. Like Luis. Luis is a little boy of 10years old, whose stomach is so small he can hardly eat most of the food that is given to him without vomiting it all right back... Though Luis loves to eat. So when the sisters or Dany take too long to give him his meal, he starts a real show of fake tears and sobs, until eventually he gets what he wants.. In short, a real little man! He can be very sweet and cuddly at times, and at some others, he will start hitting his head hard against the floor, or against anything he finds really (walls, chairs, toys, other kids, yourself...) this his part of his "abnormality": Probably some sort of hitch he gets, due to a bleed in his brain or something similar... Luis is very small for a 10 year old, mostly due to his stomach problems... Which is not quite a good sign for the future... Seeing him so full of life makes me feel really frustrated nothing can be done for him at the center to improve his condition. He could make tremendous improvements with a little bit of medical assistance...
Don't get me wrong here though, I do not blame the Sisters for it. They are doing a fabulous job taking care of them all, with such love and patience. But authorities make their life very difficult, and every attempt they make to cure those kids is closely watched by the police... If anything happens, they could close the center... How ironic! As if the Sisters could do them any harm! They are the only ones who still care for them!
Undertaking an operation on any of the children would be taking too much risk, and the best they can do is care for them in their current state. No worse, but not really better either... At least those children get all the love that was denied to them at first...
Our work at the center is becoming more and ore interresting as we are getting to know all the kids, what they enjoy the most, what makes them mad, which food they like and which they don't (that is, which food they will spit right back to your face)... I thought part of my volunteering work here would be hard, I thought there would be tough times... But for most of the time I was wrong: They stopped a while ago to be "special kids" to me. I just enjoy seeing their happy faces every morning, playing with them and making them giggle, even feeding them stopped being a fight between me, the not-so-yummy food, the spoon and their mouth. Every moment spent with them has just made me feel more aware, more thankful of my own luck, and of the luck of most European kids... And yet, despite their handicaps, these kids get to laugh, to dance, to play with a ball, to paint, to make scenes when then want more food, or simply to cry because they want to be held in your arms...
Each of them has its own, very defined character. Some of course, express it more than others. Like Luis. Luis is a little boy of 10years old, whose stomach is so small he can hardly eat most of the food that is given to him without vomiting it all right back... Though Luis loves to eat. So when the sisters or Dany take too long to give him his meal, he starts a real show of fake tears and sobs, until eventually he gets what he wants.. In short, a real little man! He can be very sweet and cuddly at times, and at some others, he will start hitting his head hard against the floor, or against anything he finds really (walls, chairs, toys, other kids, yourself...) this his part of his "abnormality": Probably some sort of hitch he gets, due to a bleed in his brain or something similar... Luis is very small for a 10 year old, mostly due to his stomach problems... Which is not quite a good sign for the future... Seeing him so full of life makes me feel really frustrated nothing can be done for him at the center to improve his condition. He could make tremendous improvements with a little bit of medical assistance...
Don't get me wrong here though, I do not blame the Sisters for it. They are doing a fabulous job taking care of them all, with such love and patience. But authorities make their life very difficult, and every attempt they make to cure those kids is closely watched by the police... If anything happens, they could close the center... How ironic! As if the Sisters could do them any harm! They are the only ones who still care for them!
Undertaking an operation on any of the children would be taking too much risk, and the best they can do is care for them in their current state. No worse, but not really better either... At least those children get all the love that was denied to them at first...
lundi 19 juillet 2010
Chasse aux puces, Demenagement et Messe du Dimanche
Deuxieme weekend a Cusco, qui devait initiallement etre moins mouvemente que le premier... Samedi etant notre jour off, nous avions prevu une fantastique grasse matinee, la premiere depuis notre arrivee puisque notre travail au centre requiert en general un reveil assez matinal. Et bien manque de chance, ce ne fut pas exactement le cas...
Premierement grace a Coco. Coco est le perroquet du proprietaire de notre hotel. Coco qui s'appelle en faite Lorenzo, mais qui commme n'importe quel autre perroquet s'est fait renommer Coco pour la postérité. Coco est un oiseau bien stupide, et bien vicieux aussi, avec des facheuses tendances, comme celle de chanter ds 6.30 du matin, ou encore celle de me terroriser en faisant des plongeons rasants au dessus de ma tête. Je n'aime pas Coco. Et Coco le sait. Et par consequence, Coco a tout fait pour me pourrir la vie. Commme par exemple, se poster devant la porte de ma chambre en attendant que je sorte pour lancer une de ses charges (autant vous dire que Coco s'est prit la porte plus d'une fois en pleine tête), ou encore semettre a chanter a l'aube le seul jour ou Celeste et moi pourrions dormir...
Nous etions donc debout assez tot, pour decouvrir que nous nous etions faites attaquees par des puces pendant la nuit. Cette charmante surprise marqua le debut d'une longue, tres longue journee. La premiere reaction fut biensur de maudir Coco, qui bien entendu devait en etre plein, de puces. La deuxieme fut de se precipiter dans le premier drugstore et d'acheter une bombe anti-cafards, anti-mites, anti-araignees, enfin bref anti-petites betes degoutantes, mais pas anti-puces car apparement ca n'existe pas...enfin comme le vendeur nous l'a assure, "si ca peut tuer un cafard, ca peut tuer une puce".... oui, et d'ailleurs la notice disait que ca pouvait meme nous tuer nous...enfin bref, aux grands mots les grands remedes!
Apres avoir pulverise tous les recoins du lit ainsi que l'integralite de la valise de Celeste, et apres avoir jeté un ultime coup d'oeil a la moquette couleur vert bouteille de notre chambre sans fenêtre, qui devait clairement être un paradis a parasites, nous decidions de se mettre en chasse d'un autre hotel, qui lui aurait des draps propres, pas de locataires surprise, et peut etre même une fenêtre, sans parler d'une douche avec eau chaude...
Nous avons donc silloné la ville a la recherche de cette perle rare, visitant sur la route des endroits assez glauques, oú les lattes du parquet tenaient probablement par la bonté du Santo Spirito, de Maria et de Jezus reunis, d'ailleurs representé dans un joli cadre en macramé au dessus du sommier, parfaitement raccord avec le papier peint moisi. Bref, Coco Lodge, a côte, c'etait grand luxe.
Biensur nous avons aussi visite de charmants petits hotels avec de magnifiques patios interieurs ou je me voyais deja prendre le soleil en lisant le livre sur la fin du Monde légué par Tiphaine avant son départ (lecture tres joyeuse qui deja me predispose a la positive attitude...!). Malheureusement nos talents de negociatrices, quoique de plus en plus aigus, n'ont pas ete suffisants pour nous permettre de s'installer dans ces charmantes alternatives qui, a ce moment la, avaient tout pour nous du 5 etoiles luxe.
Nos efforts finirent quand même par payer, et c'est ainsi que nous trouvions le samedi a 9h du soir une chambre a 10 metres de notre premier hotel, dans un charmant petit bed and breakfast. Nos mines depitees ajoutées a la force du desespoir finirent par convaincre le proprietaire de nous louer une charmante petite chambre pour un prix qui nous permettait de continuer a manger pour le reste des 2 semaines. Apres avoir verifie les draps une seconde fois et lance un alleluia bien senti, nous disions donc ok a notre nouveau petit nid douillet...
Apres avoir passe une derniere nuit avec Coco (au grand drame de Celeste), nous sommes allées hier au centre pour assister avec les enfants a la messe Domenicale. Il y avait beaucoup plus d'enfants que pendant la semaine puisque certains d'entre eux sont suffisament autonomes pour aller dans une ecole specialisée pendant la journee. Biensur l'ecole etant fermee le weekend, nous faisions donc la connaissance de Carlos, Mari Lou, Martin et bien d'autres... D'autres jeunes venant d'un college voisin etaient egalement la pour donner un coup de main. Il y avait donc un volontaire pour s'occuper de chaque enfant.
Le petit garçon dont j'avais la charge s'appelait Martin et devait avoir dans les 6/7 ans. Un petit bonhomme deja bien costaud, qui malgrè un degré d'autisme assez poussé, regorgeais d'energie. A tel point que la messe fut pour lui la parfaite occasion pour faire une imitation de Tarzan sur les bancs de l'eglise. J'eu un peu de mal a canaliser son energie debordante au debut, mais il finit par se calmer, lorsqu'assit sur mes genoux et entourre de mes bras, je sentis sa respiration agitee se poser au même rythme que la mienne. Il etait alors devenu un petit ange recherchant la chaleure humaine comme abris. La trève dura seulement un temps, et au moment de la communion, il était redevenu un petit singe, sautant et criant a tout va, sous les yeux reprobateurs, mais toujours pleins d'amour, de la soeur principale, assise juste devant nous.
Ce matin encore, je profitais d'un moment de complicite avec le petit Gabriel, 3 ans, plus jeune enfant du centre, dont l'apparence exterieur ne pourrait pas laisser présager de son handicap pourtant existant. Suite a une meningite tres violente étant bébé, sa croissance fut completement altérée, et aujourd'hui ses muscles restent encore très atrophiés. Il est incapable de se maintenir droit tout seul, encore moins se tenir debout, et doit donc être maintenu en activité pour eviter l'ecrasement de ses organes. Malgré tout Gabriel est un petit amour plein de vie, distribuant ses sourires a tous ceux qui s'occupent de lui. Il a aussi fait beaucoup de progrès dernierement, en grande partie grace aux physiothérapeutes volontaires qui viennent passer un peu de temps au centre. La semaine dernière notamment, deux italiens s'occupaient des enfants avec nous, les faisant faire des exercices en tout genre. Ils sont malheureusement partis maintenant, mais il semble que régulièrement d'autres viennent et donnent un peu de leur temps pour aider les enfants a leur tour.
... Voila encore un message horriblement long, pour ceux qui ne se seront pas endormis pendant la lecture, je vous embrasse tres fort, et pour ceux qui se reveilleront avec les lettres de leur clavier imprimees sur leur front, je promets de faire plus synthétique la prochaine fois...
A tres vite,
Lea
Premierement grace a Coco. Coco est le perroquet du proprietaire de notre hotel. Coco qui s'appelle en faite Lorenzo, mais qui commme n'importe quel autre perroquet s'est fait renommer Coco pour la postérité. Coco est un oiseau bien stupide, et bien vicieux aussi, avec des facheuses tendances, comme celle de chanter ds 6.30 du matin, ou encore celle de me terroriser en faisant des plongeons rasants au dessus de ma tête. Je n'aime pas Coco. Et Coco le sait. Et par consequence, Coco a tout fait pour me pourrir la vie. Commme par exemple, se poster devant la porte de ma chambre en attendant que je sorte pour lancer une de ses charges (autant vous dire que Coco s'est prit la porte plus d'une fois en pleine tête), ou encore semettre a chanter a l'aube le seul jour ou Celeste et moi pourrions dormir...
Nous etions donc debout assez tot, pour decouvrir que nous nous etions faites attaquees par des puces pendant la nuit. Cette charmante surprise marqua le debut d'une longue, tres longue journee. La premiere reaction fut biensur de maudir Coco, qui bien entendu devait en etre plein, de puces. La deuxieme fut de se precipiter dans le premier drugstore et d'acheter une bombe anti-cafards, anti-mites, anti-araignees, enfin bref anti-petites betes degoutantes, mais pas anti-puces car apparement ca n'existe pas...enfin comme le vendeur nous l'a assure, "si ca peut tuer un cafard, ca peut tuer une puce".... oui, et d'ailleurs la notice disait que ca pouvait meme nous tuer nous...enfin bref, aux grands mots les grands remedes!
Apres avoir pulverise tous les recoins du lit ainsi que l'integralite de la valise de Celeste, et apres avoir jeté un ultime coup d'oeil a la moquette couleur vert bouteille de notre chambre sans fenêtre, qui devait clairement être un paradis a parasites, nous decidions de se mettre en chasse d'un autre hotel, qui lui aurait des draps propres, pas de locataires surprise, et peut etre même une fenêtre, sans parler d'une douche avec eau chaude...
Nous avons donc silloné la ville a la recherche de cette perle rare, visitant sur la route des endroits assez glauques, oú les lattes du parquet tenaient probablement par la bonté du Santo Spirito, de Maria et de Jezus reunis, d'ailleurs representé dans un joli cadre en macramé au dessus du sommier, parfaitement raccord avec le papier peint moisi. Bref, Coco Lodge, a côte, c'etait grand luxe.
Biensur nous avons aussi visite de charmants petits hotels avec de magnifiques patios interieurs ou je me voyais deja prendre le soleil en lisant le livre sur la fin du Monde légué par Tiphaine avant son départ (lecture tres joyeuse qui deja me predispose a la positive attitude...!). Malheureusement nos talents de negociatrices, quoique de plus en plus aigus, n'ont pas ete suffisants pour nous permettre de s'installer dans ces charmantes alternatives qui, a ce moment la, avaient tout pour nous du 5 etoiles luxe.
Nos efforts finirent quand même par payer, et c'est ainsi que nous trouvions le samedi a 9h du soir une chambre a 10 metres de notre premier hotel, dans un charmant petit bed and breakfast. Nos mines depitees ajoutées a la force du desespoir finirent par convaincre le proprietaire de nous louer une charmante petite chambre pour un prix qui nous permettait de continuer a manger pour le reste des 2 semaines. Apres avoir verifie les draps une seconde fois et lance un alleluia bien senti, nous disions donc ok a notre nouveau petit nid douillet...
Apres avoir passe une derniere nuit avec Coco (au grand drame de Celeste), nous sommes allées hier au centre pour assister avec les enfants a la messe Domenicale. Il y avait beaucoup plus d'enfants que pendant la semaine puisque certains d'entre eux sont suffisament autonomes pour aller dans une ecole specialisée pendant la journee. Biensur l'ecole etant fermee le weekend, nous faisions donc la connaissance de Carlos, Mari Lou, Martin et bien d'autres... D'autres jeunes venant d'un college voisin etaient egalement la pour donner un coup de main. Il y avait donc un volontaire pour s'occuper de chaque enfant.
Le petit garçon dont j'avais la charge s'appelait Martin et devait avoir dans les 6/7 ans. Un petit bonhomme deja bien costaud, qui malgrè un degré d'autisme assez poussé, regorgeais d'energie. A tel point que la messe fut pour lui la parfaite occasion pour faire une imitation de Tarzan sur les bancs de l'eglise. J'eu un peu de mal a canaliser son energie debordante au debut, mais il finit par se calmer, lorsqu'assit sur mes genoux et entourre de mes bras, je sentis sa respiration agitee se poser au même rythme que la mienne. Il etait alors devenu un petit ange recherchant la chaleure humaine comme abris. La trève dura seulement un temps, et au moment de la communion, il était redevenu un petit singe, sautant et criant a tout va, sous les yeux reprobateurs, mais toujours pleins d'amour, de la soeur principale, assise juste devant nous.
Ce matin encore, je profitais d'un moment de complicite avec le petit Gabriel, 3 ans, plus jeune enfant du centre, dont l'apparence exterieur ne pourrait pas laisser présager de son handicap pourtant existant. Suite a une meningite tres violente étant bébé, sa croissance fut completement altérée, et aujourd'hui ses muscles restent encore très atrophiés. Il est incapable de se maintenir droit tout seul, encore moins se tenir debout, et doit donc être maintenu en activité pour eviter l'ecrasement de ses organes. Malgré tout Gabriel est un petit amour plein de vie, distribuant ses sourires a tous ceux qui s'occupent de lui. Il a aussi fait beaucoup de progrès dernierement, en grande partie grace aux physiothérapeutes volontaires qui viennent passer un peu de temps au centre. La semaine dernière notamment, deux italiens s'occupaient des enfants avec nous, les faisant faire des exercices en tout genre. Ils sont malheureusement partis maintenant, mais il semble que régulièrement d'autres viennent et donnent un peu de leur temps pour aider les enfants a leur tour.
... Voila encore un message horriblement long, pour ceux qui ne se seront pas endormis pendant la lecture, je vous embrasse tres fort, et pour ceux qui se reveilleront avec les lettres de leur clavier imprimees sur leur front, je promets de faire plus synthétique la prochaine fois...
A tres vite,
Lea
vendredi 16 juillet 2010
First week in Cusco
I am finally starting to be up to date with this page, as I will now start to tell you a bit about my first week here in Cusco...
We arrived last saturday Tiphaine, Celeste and I, with no real idea of what we were going to find here... Well Cusco is a beautiful city. Just like Arequipa, it is set in the heart of green mountains, and consequently pretty high in altitude: around 3,400 meters. Today, Cusco has about 300,000 inhabitants, which is about three times more than what the city had 20 years ago...Well, turism did its job, and not always a nice one...
The city itself is a piece of art, with its colonial buildings, mixes of wood balconies and white stones, old churches built in an harmony of red rock and golden embellishments, its large plazas where Cusqueños come to rest on benches or just to go about their businesses, selling all sorts of "100% Alpaca clothes"... Well, you have more chance to find 100% Alpaca in the souks of Marrakesh than on those street merchants stands. If you are lucky, you will end up with a mix of silk and lama hair. If not, congrats, you just bought yourself a great acrylic jumper...! No need to travel that far for that, H&M does just as great a job!
I could only feel glad that this was the place we had decided to spend the next 3 weeks... I looked forward to walk the narrow (and steep, very steep!) streets, try the lovely taverns and restaurants of the place, and of course, discover Cusco surroundings that host the very famous Machu Pichu, but also the Sacred Valley, the Choquequiraw temple, and so on and so forth... But most importantly, I looked forward to finally start the one thing for which we were to spend so long here... Our volunteer work at the Missionares de la Caridad, operated by the sisters of Mother Teresa, who take care of handicaped Children and orphans (most of the time they are both), and elders left without family or simply to sick to be taken care of by their own...
Our first meeting with the sisters was quite an experience by itself. After being shown the way by an infinitely kind Carmelite mother, resident of a convent close to our hostel, we arrived at the center where a boy, who could have been in his 20s (his clear handicap made it hard to tell) openned us the door. He led us to the head sister in charge of the center, a tiny Indian woman who nevertheless transpired the strength of her devotion... She looked almost angelic in her white "dress" bordered with blue linen, outfit caracteristic of the sister of Mother Teresa. She looked very pleased with our intentions to come and help for a few weeks. Apparently, help is pretty scarce around here, and volunteers are never numerous enough to handle all the work that needs to be done in the center. We were soon to discover for ourselves that it was, indeed, a lot of work to take care of all those persons, who had not a glimpse of autonomy and whose life depended completely on the good cares of the sisters.
She shown us around the center, introduced us to the people we were gonna be working with. Mostly, we were to help with the children, for the majority handicaped to the point of not speaking, not moving, hardly understanding what was said to them. She also took us through the adult quarter, where I had the first most revealing meeting. There was a person, burnt almost entirely, with 2 wide open gaps where her eyes should have been, an indinstinct shape where her nose should have stood, no lips to cover her difformed teeth range, almost no hair left on her scalp, and many, many scars all over her skin... I knew it was a she for a sister told me her name. Antonia. Well, at first, I couldnt help but take by eyes away from her, for her sight made me feel incredibly sick... but after a while, I resolved myself to look again. It took a lot of strenght to do so, but I started asking questions to the sister about her, decided to see the human in this person who had nothing left of humanity... Her name is Antonia. Antonia is 38, she has 4 kids. She was found by them in her burning house, where she had fell asleep after leaving the cooking pot on. They brought her to the hospital, with patches of her skin falling off her. They left her there and never came back. She had several operations, but none could give her back even a bit of the look she had had. Once a women, a mother, a wife, now a monster for the eyes of all.
The worst thing is, Antonia is fully conscious. She hardly speaks, but she understands perfectly well. As she understands her family left her, probably not able to look at her without disgust, or too poor to care for her now that she can hardly move, because of constant nerves shake and spasms. She also feels the full pain of her situation. The sisters cannot give her medecines every day because they are too expensive. So she gets them only when the pain is so strong she cannot possibly stand it anymore. And that¨s her day to day life.
Tiphaine helped a woman undress Antonia and laid her in her bed. I infinitely admire her for that, not many people could have dared to touch the scared skin, the rotten body of that women. But she did, and as she said, she got a sense of the human inside the monster...
Not every of our days at the center are like this one. As I said, we work mostly with Children. They are aged from 3 for the youngest, Gabriel, to 16 for the oldest, Carmela They are for the most part severely impaired, often both physically and mentally, and need constant attention. Our role is to wash them in the morning, then play with them and make hem exercise for about an hour and a half, then feed them, brush their teeth and get them ready for their afternoon nap. In the afternoon the other women working full time in the center and who are not sisters, take over. Celeste and I have been working for a week now. And every day has been more gratifying. We are starting to know each of them, their stories who are often to dark and to terrible to imagine, their diseases, often incurable or whose cures are too expensive to be undertaken, but most importantly we get to know them, outside of their dark pasts and overly present handicaps. We get to learn what they like and dislike, what makes them happy and what makes them cry... We get to learn that just like any other children, they might do things just to piss us off, or to amuse us. And for a moment, we stop considering them like handicaped kids, and we simply try as hard as we can to make them happy, to make them feel like any other kid on this earth, born without a lethal disease. And as Celeste told me one night that we were having a very deep conversation around a mango daiquiri, the one single smile those children can give you are worth more than anything on this earth...
I know my staying here for 3 weeks won-t make any difference in their life. I know they will all die way too soon and there is nothing I can do to prevent that. But if I can give them only a moment of joy, make them feel only for a moment that life for them as well can have nice surprises, then it was not all for nothing.
I am no Mother Teresa. And again, as Celeste said, doing this might be for a large share selfish, because I will never make those kids feel just as happy and as alive as they make me feel. So do not misunderstand what I wrote in this last message. There is no pride to have here. My contribution won-t change anything. It just makes me feel more conscious of my luck than I have ever felt. And for that I am infinitely grateful to those children. The real heroes here are the sisters, who every day of they lives, without interruption, attend those people and give them the attention and the affection that was taken away from them...
I have loads of things to tell you more about Cusco, about how the 3 of us got ripped off by a Tourist agency, got abandonned in the midle of nowhere and had to spend 3 days in a police station arguing with the whole world, how we still haven-t got the full money back, how we tried to find a room to rent somewhere so we could spare some money, how we met those random people with random life stories along the way, how it was all unsuccessful in the end and how we just ended up staying in our hostel, where there is a killer parrot that is trying to kill me since the day we arrived... I will tell you all that of course, and tell you about the rest of our stay here, that will not just be about working for Mother Teresa... But really, I feel that what I will remember from Cusco in the end, is the time I will have spent with those children...
So I send you loads of kisses from a beautiful place on earth, where I am having a fantastic time.
With all my Love,
Lea
We arrived last saturday Tiphaine, Celeste and I, with no real idea of what we were going to find here... Well Cusco is a beautiful city. Just like Arequipa, it is set in the heart of green mountains, and consequently pretty high in altitude: around 3,400 meters. Today, Cusco has about 300,000 inhabitants, which is about three times more than what the city had 20 years ago...Well, turism did its job, and not always a nice one...
The city itself is a piece of art, with its colonial buildings, mixes of wood balconies and white stones, old churches built in an harmony of red rock and golden embellishments, its large plazas where Cusqueños come to rest on benches or just to go about their businesses, selling all sorts of "100% Alpaca clothes"... Well, you have more chance to find 100% Alpaca in the souks of Marrakesh than on those street merchants stands. If you are lucky, you will end up with a mix of silk and lama hair. If not, congrats, you just bought yourself a great acrylic jumper...! No need to travel that far for that, H&M does just as great a job!
I could only feel glad that this was the place we had decided to spend the next 3 weeks... I looked forward to walk the narrow (and steep, very steep!) streets, try the lovely taverns and restaurants of the place, and of course, discover Cusco surroundings that host the very famous Machu Pichu, but also the Sacred Valley, the Choquequiraw temple, and so on and so forth... But most importantly, I looked forward to finally start the one thing for which we were to spend so long here... Our volunteer work at the Missionares de la Caridad, operated by the sisters of Mother Teresa, who take care of handicaped Children and orphans (most of the time they are both), and elders left without family or simply to sick to be taken care of by their own...
Our first meeting with the sisters was quite an experience by itself. After being shown the way by an infinitely kind Carmelite mother, resident of a convent close to our hostel, we arrived at the center where a boy, who could have been in his 20s (his clear handicap made it hard to tell) openned us the door. He led us to the head sister in charge of the center, a tiny Indian woman who nevertheless transpired the strength of her devotion... She looked almost angelic in her white "dress" bordered with blue linen, outfit caracteristic of the sister of Mother Teresa. She looked very pleased with our intentions to come and help for a few weeks. Apparently, help is pretty scarce around here, and volunteers are never numerous enough to handle all the work that needs to be done in the center. We were soon to discover for ourselves that it was, indeed, a lot of work to take care of all those persons, who had not a glimpse of autonomy and whose life depended completely on the good cares of the sisters.
She shown us around the center, introduced us to the people we were gonna be working with. Mostly, we were to help with the children, for the majority handicaped to the point of not speaking, not moving, hardly understanding what was said to them. She also took us through the adult quarter, where I had the first most revealing meeting. There was a person, burnt almost entirely, with 2 wide open gaps where her eyes should have been, an indinstinct shape where her nose should have stood, no lips to cover her difformed teeth range, almost no hair left on her scalp, and many, many scars all over her skin... I knew it was a she for a sister told me her name. Antonia. Well, at first, I couldnt help but take by eyes away from her, for her sight made me feel incredibly sick... but after a while, I resolved myself to look again. It took a lot of strenght to do so, but I started asking questions to the sister about her, decided to see the human in this person who had nothing left of humanity... Her name is Antonia. Antonia is 38, she has 4 kids. She was found by them in her burning house, where she had fell asleep after leaving the cooking pot on. They brought her to the hospital, with patches of her skin falling off her. They left her there and never came back. She had several operations, but none could give her back even a bit of the look she had had. Once a women, a mother, a wife, now a monster for the eyes of all.
The worst thing is, Antonia is fully conscious. She hardly speaks, but she understands perfectly well. As she understands her family left her, probably not able to look at her without disgust, or too poor to care for her now that she can hardly move, because of constant nerves shake and spasms. She also feels the full pain of her situation. The sisters cannot give her medecines every day because they are too expensive. So she gets them only when the pain is so strong she cannot possibly stand it anymore. And that¨s her day to day life.
Tiphaine helped a woman undress Antonia and laid her in her bed. I infinitely admire her for that, not many people could have dared to touch the scared skin, the rotten body of that women. But she did, and as she said, she got a sense of the human inside the monster...
Not every of our days at the center are like this one. As I said, we work mostly with Children. They are aged from 3 for the youngest, Gabriel, to 16 for the oldest, Carmela They are for the most part severely impaired, often both physically and mentally, and need constant attention. Our role is to wash them in the morning, then play with them and make hem exercise for about an hour and a half, then feed them, brush their teeth and get them ready for their afternoon nap. In the afternoon the other women working full time in the center and who are not sisters, take over. Celeste and I have been working for a week now. And every day has been more gratifying. We are starting to know each of them, their stories who are often to dark and to terrible to imagine, their diseases, often incurable or whose cures are too expensive to be undertaken, but most importantly we get to know them, outside of their dark pasts and overly present handicaps. We get to learn what they like and dislike, what makes them happy and what makes them cry... We get to learn that just like any other children, they might do things just to piss us off, or to amuse us. And for a moment, we stop considering them like handicaped kids, and we simply try as hard as we can to make them happy, to make them feel like any other kid on this earth, born without a lethal disease. And as Celeste told me one night that we were having a very deep conversation around a mango daiquiri, the one single smile those children can give you are worth more than anything on this earth...
I know my staying here for 3 weeks won-t make any difference in their life. I know they will all die way too soon and there is nothing I can do to prevent that. But if I can give them only a moment of joy, make them feel only for a moment that life for them as well can have nice surprises, then it was not all for nothing.
I am no Mother Teresa. And again, as Celeste said, doing this might be for a large share selfish, because I will never make those kids feel just as happy and as alive as they make me feel. So do not misunderstand what I wrote in this last message. There is no pride to have here. My contribution won-t change anything. It just makes me feel more conscious of my luck than I have ever felt. And for that I am infinitely grateful to those children. The real heroes here are the sisters, who every day of they lives, without interruption, attend those people and give them the attention and the affection that was taken away from them...
I have loads of things to tell you more about Cusco, about how the 3 of us got ripped off by a Tourist agency, got abandonned in the midle of nowhere and had to spend 3 days in a police station arguing with the whole world, how we still haven-t got the full money back, how we tried to find a room to rent somewhere so we could spare some money, how we met those random people with random life stories along the way, how it was all unsuccessful in the end and how we just ended up staying in our hostel, where there is a killer parrot that is trying to kill me since the day we arrived... I will tell you all that of course, and tell you about the rest of our stay here, that will not just be about working for Mother Teresa... But really, I feel that what I will remember from Cusco in the end, is the time I will have spent with those children...
So I send you loads of kisses from a beautiful place on earth, where I am having a fantastic time.
With all my Love,
Lea
jeudi 15 juillet 2010
Arequipa & Colca Canyon
Voila maintenant un peu plus d'une semaine que je suis arrivee au Perou. Apres avoir quitte la Bolivie, nous nous sommes dirigees directement vers Arequipa, seconde ville du Perou en terme d'activite economique, en passe de surpasser Lima.
Nous avons donc pris un bus depuis Copacabana a direction de Puno, plaque tournante sur les rives du lac Titicaca pour les touristes qui souhaitent se diriger vers la Bolivie, ou qui au contraire remontent vers Cusco. Nous etions les seules de notre bus a avoir choisi de passer a Arequipa. Nous avons donc embarque dans un bus tres moyennement comfortable, dans lequel nous etions censees passer la nuit, avant d'arriver a Arequipa sur les coups de 4h du matin. Soit. Sauf que, chose que l'agence ne nous avait pas dit, c'est qu'il ferait a peu pres -10 degres a l'INTERIEUR du bus cette nuit la. Charmante surprise pour Tiphaine, Celeste et moi qui sentions progressivement nos orteils se congeler, nos doigts se raidir, et tous nos muscles se tendre dans un effort completement vain pour se rechauffer. Resultat, Tiphaine opta pour le mode pneu Michelin/Bibundum, disparaissant quasi completement sous ses couvertures, et Celeste et moi fimes un ultime effort en se collant l'une a l'autre sous le meme duvet, pour ne pas arriver au moment fatidique ou l'on devrait nous emputer des extremites dans un hopital Peruvien...
Finalement le bus arriva a Arequipa, 2 heures plus tôt que prevu, et nous nous trouvames donc un hotel pour tenter de recuperer l'usage de nos membres et passer quelques heures de sommeil.
Je crois que j'ai rarement apprecie autant le confort d'une couverture et d'une douche chaude au reveil. En definitive, on prend beaucoup trop de choses pour acquises en Europe...
Le lendemain nous etions enfin mieux disposees pour visiter la ville, qui nous apparut vraiment sublime, sous un beau ciel bleu. Arequipa, située a une altitude de 2.380m, et localisée dans un ecrin de montagnes et de volcans aux sommets enneigés dont le volcan El Misti, fut pendant longtemps le carrefour commercial et politique du Perou, notamment sous le directorat Espagnol. Cela reste une ville tres active, tout en etant veritablement magnifique, du fait de son architecture heritee de l'epoque coloniale: La place centrale avec sa cathedrale gigantesque, son parc ou les Arequipeños se prelassent a l'ombre des palmiers, ses couvents et monasteres dont l'interieur ne laisse toujours pas indifferent aujourd'hui...
Apres avoir pris un verre de vin au balcon d'un café français avec vue sur le toit du couvent Santa Caterina, veritable bijoux de par sa taille et le detail de sa construction, ainsi que sur le sommet du Volcan El Misti qui domine la ville, je me faisais la reflection que je pourrais tout a fait passer un bout de temps dans cette ville..
Mais c'était sans compter sur la quantité de choses que nous desirions egalement voir avant que Tiphaine ne reparte pour l'Europe. Nous decidions donc d'aller passer 2 jours dans le Colca Canyon, situe a 3h de route d'Arequipa, pour y admirer les vestiges d'une installation agricole Inca, se baigner dans des sources chaudes, et aller observer le vol des condors au petit matin a un point culminant du Canyon.
Malgré un guide plus qu'enervant et quelques touristes qui semblaient tenir absolument a prouver qu'ils etaient les plus grands abrutis de la terre, ces deux jours dans le canyon furent vraiment geniaux. Apres etre arrivees dans le village ou nous devions passer la nuit, nous sommes parties pour un trek de 3 heures a travers la montagne, un ancien village Inca, traversant le canyon et plusieurs terrasses d'agriculture ancestrales, pour arriver finalement aux sources chaudes ou nous nous sommes baignees. L'hotel ou nous sommes restees dormir ce soir la etait juste une petite merveille au fin fond de nulle part, et nous offrit un comfort auquel nous n'etions plus habituees.
Le lendemain matin assez tot, nous etions en route pour voir les condors... et nous n'etions pas les seules. Des files entieres de cars touristiques devant nous, des groupes entiers de personnes tant bien que mal aglutinees aux miradors dans l'espoir de voir les fameux oiseaux... Si j'avais ete un condor, jamais je n'aurais voulu sortir pour voir cette foule de touristes, bruyants et toujours en mouvement, a peine respectueux de la nature qui les entoure. Et je pensais a quel point il est dommage que les Peruviens eux même ne prennent pas plus de mesures pour proteger cet ecosysteme si precieux mais si fragile deja...
Enfin clairement les condors sont moins rancuniers que moi car ils se montrerent assez rapidement, et en grand nombre, pour nous offrir un show aerien assez impressionant. Ce sont probablement les animaux les plus majestueux que j'ai vu jusqu'a aujourd'hui. Et les voir evoluer dans cet environement de montagnes pelees, au dessus d'un des canyons les plus profond au monde, est une experience assez magique, que la horde d'appareils photos et de flashs crepitant qui m'entouraient a ce moment la ne parvint pas a gacher.
En repartant vers Cusco, nous avons fait plusieurs stops pour admirer le panorama depuis la route, et j'essayais alors d'imaginer ce que les Espagnols avaient du ressentir en penetrant dans cette vallee. Comment ne pas se sentir humble devant tellement de preuves d'une maitrise deja si evoluee de la terre et des techniques d'agriculture, il y a plus d'un demi siecle deja... Si tant est que les conquistadors aient eu cette pensee, ca ne les a quand meme pas empeche de chasser a grands coups de massacres et de maladies europeenes les habitants originaux de la vallee... Comme quoi l'homme n'a jamais vraiment cesse de faire des choses stupides..
Apres notre retour a Arequipa, nous prenions le soir même la route de Cusco, ou nous devions arriver le lendemain matin aux alentours de 6h. Cusco est encore une autre aventure, qui va suivre tres vite dans un prochain message...
Je vous embrasse fort,
Lea
Nous avons donc pris un bus depuis Copacabana a direction de Puno, plaque tournante sur les rives du lac Titicaca pour les touristes qui souhaitent se diriger vers la Bolivie, ou qui au contraire remontent vers Cusco. Nous etions les seules de notre bus a avoir choisi de passer a Arequipa. Nous avons donc embarque dans un bus tres moyennement comfortable, dans lequel nous etions censees passer la nuit, avant d'arriver a Arequipa sur les coups de 4h du matin. Soit. Sauf que, chose que l'agence ne nous avait pas dit, c'est qu'il ferait a peu pres -10 degres a l'INTERIEUR du bus cette nuit la. Charmante surprise pour Tiphaine, Celeste et moi qui sentions progressivement nos orteils se congeler, nos doigts se raidir, et tous nos muscles se tendre dans un effort completement vain pour se rechauffer. Resultat, Tiphaine opta pour le mode pneu Michelin/Bibundum, disparaissant quasi completement sous ses couvertures, et Celeste et moi fimes un ultime effort en se collant l'une a l'autre sous le meme duvet, pour ne pas arriver au moment fatidique ou l'on devrait nous emputer des extremites dans un hopital Peruvien...
Finalement le bus arriva a Arequipa, 2 heures plus tôt que prevu, et nous nous trouvames donc un hotel pour tenter de recuperer l'usage de nos membres et passer quelques heures de sommeil.
Je crois que j'ai rarement apprecie autant le confort d'une couverture et d'une douche chaude au reveil. En definitive, on prend beaucoup trop de choses pour acquises en Europe...
Le lendemain nous etions enfin mieux disposees pour visiter la ville, qui nous apparut vraiment sublime, sous un beau ciel bleu. Arequipa, située a une altitude de 2.380m, et localisée dans un ecrin de montagnes et de volcans aux sommets enneigés dont le volcan El Misti, fut pendant longtemps le carrefour commercial et politique du Perou, notamment sous le directorat Espagnol. Cela reste une ville tres active, tout en etant veritablement magnifique, du fait de son architecture heritee de l'epoque coloniale: La place centrale avec sa cathedrale gigantesque, son parc ou les Arequipeños se prelassent a l'ombre des palmiers, ses couvents et monasteres dont l'interieur ne laisse toujours pas indifferent aujourd'hui...
Apres avoir pris un verre de vin au balcon d'un café français avec vue sur le toit du couvent Santa Caterina, veritable bijoux de par sa taille et le detail de sa construction, ainsi que sur le sommet du Volcan El Misti qui domine la ville, je me faisais la reflection que je pourrais tout a fait passer un bout de temps dans cette ville..
Mais c'était sans compter sur la quantité de choses que nous desirions egalement voir avant que Tiphaine ne reparte pour l'Europe. Nous decidions donc d'aller passer 2 jours dans le Colca Canyon, situe a 3h de route d'Arequipa, pour y admirer les vestiges d'une installation agricole Inca, se baigner dans des sources chaudes, et aller observer le vol des condors au petit matin a un point culminant du Canyon.
Malgré un guide plus qu'enervant et quelques touristes qui semblaient tenir absolument a prouver qu'ils etaient les plus grands abrutis de la terre, ces deux jours dans le canyon furent vraiment geniaux. Apres etre arrivees dans le village ou nous devions passer la nuit, nous sommes parties pour un trek de 3 heures a travers la montagne, un ancien village Inca, traversant le canyon et plusieurs terrasses d'agriculture ancestrales, pour arriver finalement aux sources chaudes ou nous nous sommes baignees. L'hotel ou nous sommes restees dormir ce soir la etait juste une petite merveille au fin fond de nulle part, et nous offrit un comfort auquel nous n'etions plus habituees.
Le lendemain matin assez tot, nous etions en route pour voir les condors... et nous n'etions pas les seules. Des files entieres de cars touristiques devant nous, des groupes entiers de personnes tant bien que mal aglutinees aux miradors dans l'espoir de voir les fameux oiseaux... Si j'avais ete un condor, jamais je n'aurais voulu sortir pour voir cette foule de touristes, bruyants et toujours en mouvement, a peine respectueux de la nature qui les entoure. Et je pensais a quel point il est dommage que les Peruviens eux même ne prennent pas plus de mesures pour proteger cet ecosysteme si precieux mais si fragile deja...
Enfin clairement les condors sont moins rancuniers que moi car ils se montrerent assez rapidement, et en grand nombre, pour nous offrir un show aerien assez impressionant. Ce sont probablement les animaux les plus majestueux que j'ai vu jusqu'a aujourd'hui. Et les voir evoluer dans cet environement de montagnes pelees, au dessus d'un des canyons les plus profond au monde, est une experience assez magique, que la horde d'appareils photos et de flashs crepitant qui m'entouraient a ce moment la ne parvint pas a gacher.
En repartant vers Cusco, nous avons fait plusieurs stops pour admirer le panorama depuis la route, et j'essayais alors d'imaginer ce que les Espagnols avaient du ressentir en penetrant dans cette vallee. Comment ne pas se sentir humble devant tellement de preuves d'une maitrise deja si evoluee de la terre et des techniques d'agriculture, il y a plus d'un demi siecle deja... Si tant est que les conquistadors aient eu cette pensee, ca ne les a quand meme pas empeche de chasser a grands coups de massacres et de maladies europeenes les habitants originaux de la vallee... Comme quoi l'homme n'a jamais vraiment cesse de faire des choses stupides..
Apres notre retour a Arequipa, nous prenions le soir même la route de Cusco, ou nous devions arriver le lendemain matin aux alentours de 6h. Cusco est encore une autre aventure, qui va suivre tres vite dans un prochain message...
Je vous embrasse fort,
Lea
mardi 13 juillet 2010
Bolivia Express
It's been a while now since I last updated you on my trip... Well It has been a busy while on my side, that's for sure!
The last time I wrote here, we were in Arequipa, getting ready to go to Cusco. Well we have been in Cusco for 4 days now, and will be staying here for the next 3 weeks. But before I tell you about Peru, let me tell you a bit about Bolivia...
My arrival in La Paz was already quite something. First, my landing in El Alto, highest airport in the World, and my taxi ride down a bumpy road to the town center, gave me a good overview of the chaos of this town. Built on the slopes of the surrounding mountains without any apparent urban logic, filled with cars that barely stand together, women in traditional costumes (forced on them by the Spanish and that still haven't been traded for more modern versions) selling all sorts of things in the streets, from Alpaca clothes to Lama foetus, weird heritage from old believes... All mixed in a compact crowd that comes and goes in the incredibly steep streets of the highest Capital in the World. I did have to catch my breath a couple of times. I got lucky enough not to get sick from the altitude though...
We just spent one full day in La Paz, wandering through the busy market place of the main avenue, where orchestras were playing typical music and people, young and old, were dancing happily together. Besides this festive sight, the town was truly too compact, too messy, to fast and in the same time incredibly slow for me. I guess it was just the same for Tiphaine and Celeste as the 3 of us decided to head the same night to Copacabana, on the shore of the Titicaca Lake.
Our ride there was a public bus in which you could have seated no more than 6 people. Well, we were 10. And the package the guy next to me was carrying had that weird smell of old fish that was making me feel quite sick. We also shared the bus with a French girl, who had apparently left civilisation for a tiny bit too long... She had been travelling for a while now, and her and her dreadlogs friend had to move fast out of Bolivia cause their visa was about to expire. We couldn't help but thinking that she was probably convinced she was living the real thing, by not taking showers, sleeping on beaches and getting acquainted with local hippies... But really, how much did she know about Bolivians and their way of living? Besides smoking weed and having a " chillllled time" in a sort of new woodstock experience, she wasn't quite the most openned minded person I had met so far...
Anyhow, we made it a bit after nightfall to Copacabana, and dropped our bags in the hotel. Celeste wasn't feeling quite well, so only Tiphaine and I left the hotel for a quick dinner, asking beforehand the receptionist at what time the doors would close. Assured that we would make it back way before that, we took off. We were back only an hour later, to find the doors closed and no one to open them for us, despite our shouts and continuous knocks. After 30 minutes of trying, with no one to help us in the streets, and hotels closing one after the other, Tiphaine and I settled for an hotel down the street were we tried to get in touch with Celeste, left alone in her hotel room... well it turned out to be much more complicated than expected... The rest is only history, history the 3 of us have tried hard to forget, for it was one of the longest and scariest night we have had. Only important thing is, in the end, we were all ok and ready to continue our trip..
We took a day trip to Isla Del Sol, where we hiked in the mountains for 4 hours. The view was unreal and even if the hike by itself was surprisingly hard, we enjoyed every minute of it. Clearly we were not the fastest, but we just blamed it on the sights, which by themselves justified the extra time we took... Funny enough, we bumped into that same French girl we had travelled with from La Paz to Copacabana. She had put down her bags on the beautiful beach of Isla del Sol, and at the time we saw her she was giving a foot massage to another hippie, drinking and smoking I don't know what, and spoiling a bit the beauty of the place... Well I would not be surprised if she were still there now..
The same night we took a bus from Copacabana to Puno, and from Puno to Arequipa-Peru, from where I posted the previous message. Passing to Peru truly felt like a relief after what we had lived in Bolivia. I did not get to see the incredible Salar de Uyuni, and I hope I will have the occasion one day to go back and see this wonder on earth... But except for that, meeting the Bolivians truly was the worst experience I had since the beginning of this trip. I mean, my previous messages were sufficiently explicit for you to understand how much I enjoyed Argentina and the Argentinians. I was definitly not prepared for this: completely unfriendly, unaffected, inefficient, and infinitely slow. Lonely Planet should clearly review its description of this country's people. There was no such thing as a welcoming spirit and generous character in what we have experienced..
Well, I can tell already Peru is much, much better... I will tell you a bit more in a following post, this time about Arequipa and the great Colca Canyon, and also about Cusco, where Celeste and I have started to work for Mother Teresa, with handicaped children and orphans. It already looks like it's gonna be the hardest but also the most fulfilling thing I have had to experience so far...
So I will give you more news very soon, and for now I send you many, many kisses all the way from Peru, and hope all of you are well!
Lea
The last time I wrote here, we were in Arequipa, getting ready to go to Cusco. Well we have been in Cusco for 4 days now, and will be staying here for the next 3 weeks. But before I tell you about Peru, let me tell you a bit about Bolivia...
My arrival in La Paz was already quite something. First, my landing in El Alto, highest airport in the World, and my taxi ride down a bumpy road to the town center, gave me a good overview of the chaos of this town. Built on the slopes of the surrounding mountains without any apparent urban logic, filled with cars that barely stand together, women in traditional costumes (forced on them by the Spanish and that still haven't been traded for more modern versions) selling all sorts of things in the streets, from Alpaca clothes to Lama foetus, weird heritage from old believes... All mixed in a compact crowd that comes and goes in the incredibly steep streets of the highest Capital in the World. I did have to catch my breath a couple of times. I got lucky enough not to get sick from the altitude though...
We just spent one full day in La Paz, wandering through the busy market place of the main avenue, where orchestras were playing typical music and people, young and old, were dancing happily together. Besides this festive sight, the town was truly too compact, too messy, to fast and in the same time incredibly slow for me. I guess it was just the same for Tiphaine and Celeste as the 3 of us decided to head the same night to Copacabana, on the shore of the Titicaca Lake.
Our ride there was a public bus in which you could have seated no more than 6 people. Well, we were 10. And the package the guy next to me was carrying had that weird smell of old fish that was making me feel quite sick. We also shared the bus with a French girl, who had apparently left civilisation for a tiny bit too long... She had been travelling for a while now, and her and her dreadlogs friend had to move fast out of Bolivia cause their visa was about to expire. We couldn't help but thinking that she was probably convinced she was living the real thing, by not taking showers, sleeping on beaches and getting acquainted with local hippies... But really, how much did she know about Bolivians and their way of living? Besides smoking weed and having a " chillllled time" in a sort of new woodstock experience, she wasn't quite the most openned minded person I had met so far...
Anyhow, we made it a bit after nightfall to Copacabana, and dropped our bags in the hotel. Celeste wasn't feeling quite well, so only Tiphaine and I left the hotel for a quick dinner, asking beforehand the receptionist at what time the doors would close. Assured that we would make it back way before that, we took off. We were back only an hour later, to find the doors closed and no one to open them for us, despite our shouts and continuous knocks. After 30 minutes of trying, with no one to help us in the streets, and hotels closing one after the other, Tiphaine and I settled for an hotel down the street were we tried to get in touch with Celeste, left alone in her hotel room... well it turned out to be much more complicated than expected... The rest is only history, history the 3 of us have tried hard to forget, for it was one of the longest and scariest night we have had. Only important thing is, in the end, we were all ok and ready to continue our trip..
We took a day trip to Isla Del Sol, where we hiked in the mountains for 4 hours. The view was unreal and even if the hike by itself was surprisingly hard, we enjoyed every minute of it. Clearly we were not the fastest, but we just blamed it on the sights, which by themselves justified the extra time we took... Funny enough, we bumped into that same French girl we had travelled with from La Paz to Copacabana. She had put down her bags on the beautiful beach of Isla del Sol, and at the time we saw her she was giving a foot massage to another hippie, drinking and smoking I don't know what, and spoiling a bit the beauty of the place... Well I would not be surprised if she were still there now..
The same night we took a bus from Copacabana to Puno, and from Puno to Arequipa-Peru, from where I posted the previous message. Passing to Peru truly felt like a relief after what we had lived in Bolivia. I did not get to see the incredible Salar de Uyuni, and I hope I will have the occasion one day to go back and see this wonder on earth... But except for that, meeting the Bolivians truly was the worst experience I had since the beginning of this trip. I mean, my previous messages were sufficiently explicit for you to understand how much I enjoyed Argentina and the Argentinians. I was definitly not prepared for this: completely unfriendly, unaffected, inefficient, and infinitely slow. Lonely Planet should clearly review its description of this country's people. There was no such thing as a welcoming spirit and generous character in what we have experienced..
Well, I can tell already Peru is much, much better... I will tell you a bit more in a following post, this time about Arequipa and the great Colca Canyon, and also about Cusco, where Celeste and I have started to work for Mother Teresa, with handicaped children and orphans. It already looks like it's gonna be the hardest but also the most fulfilling thing I have had to experience so far...
So I will give you more news very soon, and for now I send you many, many kisses all the way from Peru, and hope all of you are well!
Lea
vendredi 9 juillet 2010
Sorry Sorry Sorry
Hello everyone!
It's been a while since I last wrote but we have been moving pretty fast with Celeste and Tiphaine, and haven't had quite the occasion to properly update this page... I hope I will get a chance to do it very soon. Do not worry though, I haven't quit writing just yet!
I am now in Arequipa, Peru, and we will be taking a 12h bus tonight for Cusco. There again, our planning will be quite busy, due to the fact that we have to be in Lima by the 13th for Tiphiane to catch her flight back to Europe... Between then and now i hope I can tell you a bit about my -quick- passage in Bolivia, and the fantastic landscapes we saw here, close to Arequipa, in the Colca Canyon...
Many hugs and kisses all the way from Peru!
Lea
It's been a while since I last wrote but we have been moving pretty fast with Celeste and Tiphaine, and haven't had quite the occasion to properly update this page... I hope I will get a chance to do it very soon. Do not worry though, I haven't quit writing just yet!
I am now in Arequipa, Peru, and we will be taking a 12h bus tonight for Cusco. There again, our planning will be quite busy, due to the fact that we have to be in Lima by the 13th for Tiphiane to catch her flight back to Europe... Between then and now i hope I can tell you a bit about my -quick- passage in Bolivia, and the fantastic landscapes we saw here, close to Arequipa, in the Colca Canyon...
Many hugs and kisses all the way from Peru!
Lea
dimanche 4 juillet 2010
Hasta Pronto Argentina
Je finis donc de raconter mes derniers jours en Argentine depuis La Paz, ou je suis arrivee hier soir.
Je ne me suis pas vraiment rendue compte que je devrais dire au revoir si vite a l'Argentine. Apres 3 semaines passees la bas, j'ai encore l'impression de n'avoir vu qu'une infime partie de ce pays qui me fascine de plus en plus...
J'ai pourtant vraiment profite de mes derniers jours. Mercredi j'ai eu la chance d'être invite a aller jouer au polo a l'estancia de la Martina. C'est un des noms les plus respectes dans le monde du polo, tout d'abord pour sa longue tradition d'elevage et d'entrainement de chevaux, mais egalement pour la renommee de la fameuse marque eponyme, La Martina. Mais ce qui fait par dessus tout la gloire de l'estancia, c'est le talent du plus jeune fils Cambiaso, portant le numero 1 de l'equipe La Dolfina, et egalement le numero 1 mondial dans le cercle des joueurs de polo.
J'ai donc eu la chance d'être accueillie par des personnes incroyablement simples et chaleureuses, a defaut d'être pretentieuses et snobs. Je m'etais toujours represente le polo comme un sport elitiste qui ne laissait la place qu'a un cercle bien defini de personnes qui avaient deja leurs entrees dans le milieu. Grace aux Cambiaso je decouvrais un sport a part entiere, une ambiance familiale et decontractee, et des sensations a cheval assez fantastiques! Apres une initiation d'une heure au maniement du maillet avec Juan Jose, un garçon de l'estancia, nous avons tous partage un asado, qui encore une fois aurait pu facilement nourrir un village entier. 5 autres français nous avaient rejoint entre temps, tous membres d'un equipage d'Air France, et s'appretaient egalement a prendre une leçon de polo l'apres midi. La plus part n'avait jamais eu l'occasion de prendre de vraie leçon d'equitation, et a l'exception de l'un d'entre eux, qui etait un fan de polo et possedait un club en France, aucun n'avait jamais joue a ce sport. Ce qui ne nous empechat pas de se lancer a toute vitesse sur le terrain, et de passer plus de 2heures a jouer sans relache. A la fin de la journee, nous etions epuises et pouvions a peine sentir nos jambes et nos bras, mais nous etions surtout, sans exception, incroyablement enthousiasmes par ce sport. Je dois dire que aujourd'hui encore, 4 jours plus tard, je suis encore pleine de courbatures et marche d'une façon un peu raide. Mais si on me proposait de remonter a l'instant, je n'hesiterais pas une seconde!
Un jour et beaucoup de douleurs musculaires plus tard, nous avons decide avec Pierre, un ancien ESCP (et chose assez extraordinaire, un ancien de Stan-Cannes aussi, rencontre a Buenos Aires par l'intermediaire de mon ami Juan), d'aller passer la journee a Colonia Del Sacramento, en Uruguay. Nous avons donc pris le ferry a 7h du matin pour arriver 1h plus tard de l'autre côte du fleuve, dans une petite ville coloree et atypique, pleine de charme et de contraste, avec ses maisons acidulees, ses viellies voitures, son eglise coloniale et ses petits squares bordes d'arbres tropicaux. Chacune des rues du centre semble garder une trace d'influence Portugaise ou Espagnole, preuve aussi d'une lutte pour la possession de cette petite colonie situee juste a l'embouchure du fleuve Rio Paraña. Nous en avons fait assez vite le tour malgre tout et avons alors decide de louer pour quelques pesos une petite golfette pour aller faire un tour sur la cote.
Avec des pointes de vitesse a 30km/h (en descente et en vent arriere), on est pas alle bien loin. Enfin suffisament loin pour se rendre compte que passe le centre ville, le paysage n'etait plus aussi propre et lisse... Proprietes en ruine et maisons bidonvilles se tenaient a cote de proprietes plus richement construite, possibles pied-a-terre de quelques Porteños fortunes, qui de ce fait pouvaient profite du sable fin des plages de Colonia.
En continuant sur la route du bord de mer nous sommes tombes sur un enorme hotel&Golf Sheraton, contraste assez frapant avec ce que nous avions vu jusque la. Profitant du fait que les vigiles etaient tous rentres a l'interieur de l'hotel pour voir le match Uruguay-Ghana, nous sommes rentres avec notre mini golfette sur le terrain de golf pour admirer les environs. Enfin, officiellement.. Le but etait surtout de voir au bout de combien de temps on reussirait a engager une course poursuite avec la securite du golf dans nos mini epaves qui faisaient un bruit de feraille a tout casser!
Finalement la securite ne se fit pas voir et on decida d'aller jeter un coup d'oeil au match de foot a notre tour. On arriva juste a temps pour voir le Ghana marquer, et on dut partir tout aussi vite apres que Pierre ait exprime un peu trop ouvertement sa joie pour ce premier but.
Au retour, on fit un detour par "l'hippodrome", ou plutot immense pature où quelques chevaux gambadaient en liberte, puis par la "Plaza de Toros", ultime vestige de la tradition espagnole de la corrida, qui n'a plus cours ici depuis des annees. Les rues etaient desertes, mais un cri de joie unanime venant de toutes les maisons alentours nous fit comprendre que l'Uruguay venait d'egaliser...
On est don rentre dans le centre pour voir la fin de la partie. Apres la victoire, plus que tiree par les cheveux, de l'Uruguay, les rues se remplirent de centaines de personnes en quelques minutes! Et soudain, ce petit village qui nous avait semble absolument desert etait en fete et revetait des allures de Place de la Bastille pour la fete de la musique...
Apres un retour en ferry le soir et le bouclage de ma valise, je me jetais dans mon lit (avec precaution quand meme au vue des courbatures que je sentais et sens toujours!) pour quelques heures seulement, et etais de nouveau dans le bus samedi matin direction l'aeroport et la Bolivie, d'ou je vous ecris aujourd'hui!
J'ai retrouve Celeste et Tiphaine assez depitees apres une experience plutot tres desagreable dans une boutique de developpement de photos qui a reussi a perdre une bonne partie des photos de Celeste.
Enfin apres s'être faites traitees de "Gringos de Mierda", elles ont finalement eu gain de cause et on pu reucperer une partie de ce qu'elles avaient perdu.
Je dois maintenant arreter d'ecrire car nous devons liberer notre chambre d'hotel. Nous partons vers Copaccabana aujourd'hui, sur les bords du Lac Titicaca.
Je vous embrasse et a tres vite!
Lea
Je ne me suis pas vraiment rendue compte que je devrais dire au revoir si vite a l'Argentine. Apres 3 semaines passees la bas, j'ai encore l'impression de n'avoir vu qu'une infime partie de ce pays qui me fascine de plus en plus...
J'ai pourtant vraiment profite de mes derniers jours. Mercredi j'ai eu la chance d'être invite a aller jouer au polo a l'estancia de la Martina. C'est un des noms les plus respectes dans le monde du polo, tout d'abord pour sa longue tradition d'elevage et d'entrainement de chevaux, mais egalement pour la renommee de la fameuse marque eponyme, La Martina. Mais ce qui fait par dessus tout la gloire de l'estancia, c'est le talent du plus jeune fils Cambiaso, portant le numero 1 de l'equipe La Dolfina, et egalement le numero 1 mondial dans le cercle des joueurs de polo.
J'ai donc eu la chance d'être accueillie par des personnes incroyablement simples et chaleureuses, a defaut d'être pretentieuses et snobs. Je m'etais toujours represente le polo comme un sport elitiste qui ne laissait la place qu'a un cercle bien defini de personnes qui avaient deja leurs entrees dans le milieu. Grace aux Cambiaso je decouvrais un sport a part entiere, une ambiance familiale et decontractee, et des sensations a cheval assez fantastiques! Apres une initiation d'une heure au maniement du maillet avec Juan Jose, un garçon de l'estancia, nous avons tous partage un asado, qui encore une fois aurait pu facilement nourrir un village entier. 5 autres français nous avaient rejoint entre temps, tous membres d'un equipage d'Air France, et s'appretaient egalement a prendre une leçon de polo l'apres midi. La plus part n'avait jamais eu l'occasion de prendre de vraie leçon d'equitation, et a l'exception de l'un d'entre eux, qui etait un fan de polo et possedait un club en France, aucun n'avait jamais joue a ce sport. Ce qui ne nous empechat pas de se lancer a toute vitesse sur le terrain, et de passer plus de 2heures a jouer sans relache. A la fin de la journee, nous etions epuises et pouvions a peine sentir nos jambes et nos bras, mais nous etions surtout, sans exception, incroyablement enthousiasmes par ce sport. Je dois dire que aujourd'hui encore, 4 jours plus tard, je suis encore pleine de courbatures et marche d'une façon un peu raide. Mais si on me proposait de remonter a l'instant, je n'hesiterais pas une seconde!
Un jour et beaucoup de douleurs musculaires plus tard, nous avons decide avec Pierre, un ancien ESCP (et chose assez extraordinaire, un ancien de Stan-Cannes aussi, rencontre a Buenos Aires par l'intermediaire de mon ami Juan), d'aller passer la journee a Colonia Del Sacramento, en Uruguay. Nous avons donc pris le ferry a 7h du matin pour arriver 1h plus tard de l'autre côte du fleuve, dans une petite ville coloree et atypique, pleine de charme et de contraste, avec ses maisons acidulees, ses viellies voitures, son eglise coloniale et ses petits squares bordes d'arbres tropicaux. Chacune des rues du centre semble garder une trace d'influence Portugaise ou Espagnole, preuve aussi d'une lutte pour la possession de cette petite colonie situee juste a l'embouchure du fleuve Rio Paraña. Nous en avons fait assez vite le tour malgre tout et avons alors decide de louer pour quelques pesos une petite golfette pour aller faire un tour sur la cote.
Avec des pointes de vitesse a 30km/h (en descente et en vent arriere), on est pas alle bien loin. Enfin suffisament loin pour se rendre compte que passe le centre ville, le paysage n'etait plus aussi propre et lisse... Proprietes en ruine et maisons bidonvilles se tenaient a cote de proprietes plus richement construite, possibles pied-a-terre de quelques Porteños fortunes, qui de ce fait pouvaient profite du sable fin des plages de Colonia.
En continuant sur la route du bord de mer nous sommes tombes sur un enorme hotel&Golf Sheraton, contraste assez frapant avec ce que nous avions vu jusque la. Profitant du fait que les vigiles etaient tous rentres a l'interieur de l'hotel pour voir le match Uruguay-Ghana, nous sommes rentres avec notre mini golfette sur le terrain de golf pour admirer les environs. Enfin, officiellement.. Le but etait surtout de voir au bout de combien de temps on reussirait a engager une course poursuite avec la securite du golf dans nos mini epaves qui faisaient un bruit de feraille a tout casser!
Finalement la securite ne se fit pas voir et on decida d'aller jeter un coup d'oeil au match de foot a notre tour. On arriva juste a temps pour voir le Ghana marquer, et on dut partir tout aussi vite apres que Pierre ait exprime un peu trop ouvertement sa joie pour ce premier but.
Au retour, on fit un detour par "l'hippodrome", ou plutot immense pature où quelques chevaux gambadaient en liberte, puis par la "Plaza de Toros", ultime vestige de la tradition espagnole de la corrida, qui n'a plus cours ici depuis des annees. Les rues etaient desertes, mais un cri de joie unanime venant de toutes les maisons alentours nous fit comprendre que l'Uruguay venait d'egaliser...
On est don rentre dans le centre pour voir la fin de la partie. Apres la victoire, plus que tiree par les cheveux, de l'Uruguay, les rues se remplirent de centaines de personnes en quelques minutes! Et soudain, ce petit village qui nous avait semble absolument desert etait en fete et revetait des allures de Place de la Bastille pour la fete de la musique...
Apres un retour en ferry le soir et le bouclage de ma valise, je me jetais dans mon lit (avec precaution quand meme au vue des courbatures que je sentais et sens toujours!) pour quelques heures seulement, et etais de nouveau dans le bus samedi matin direction l'aeroport et la Bolivie, d'ou je vous ecris aujourd'hui!
J'ai retrouve Celeste et Tiphaine assez depitees apres une experience plutot tres desagreable dans une boutique de developpement de photos qui a reussi a perdre une bonne partie des photos de Celeste.
Enfin apres s'être faites traitees de "Gringos de Mierda", elles ont finalement eu gain de cause et on pu reucperer une partie de ce qu'elles avaient perdu.
Je dois maintenant arreter d'ecrire car nous devons liberer notre chambre d'hotel. Nous partons vers Copaccabana aujourd'hui, sur les bords du Lac Titicaca.
Je vous embrasse et a tres vite!
Lea
jeudi 1 juillet 2010
Hay que saber mover los pies
Hey hey hey guys,
Change of plans after all, no more Salta or Jujuy, just stayed in Buenos Aires some extra days instead. It wasn't quite what I wanted at first, but the people I was supposed to travel with to Salta figured that the trip was just not realistic time-wise. And my crossing to Bolivia alone in a 28hours bus was not exactly something I looked forward to. So anyway, BA...
Well I just decided to make the most of it, drop the touristy part and just have fun for some days. And it seems that we were in for some music...
So my Argentinian friend Juan and I started off by a Cuban club on Sunday night, where we tasted great food, enjoyed some of the best music in the world, and even hit the floor for some salsa, merengue, samba and chacha dancing.... Well it goes without saying that I surely made a fool of myself in the middle of all the great dancers from Brasil, Paraguay, Uruguay, Chile, even Peru (and no, there was no quechua dancing involved). I really think those people were born with dancing feet! The way couples move together, as if every little step had been repeated over and over again to finally create this flawless evolution, the joyful colors of their music translating in every move, everything about this show just make you feel genuinly happy!
On Monday, we headed with some people of the hostel to see "La Bomba del Tiempo": A great music show with percussionists, trumpetists, guitar players, 2 fantastic female singers, all led by a Maestro who had some "druming" of his own going on, and staged in a old warehouse...
The crowd was a mix of old and young hippies, some tourists, mostly locals, an old couple of Americans who clearly were wondering why the h*** there hotel had led them there. And in the middle of it all, us, jumping up and down and enjoying the powerful sound of music!
After the show we were up for more, so we headed towards a club in palermo, where some musicians were performing live, offering us some more occasions to jump up and down..
That had to lead me straight to bed with sore feet and a bit of a cold as well...
Tuesday was the game Brasil-Chile, and we went down to Plaza San Martin to watch it with a bunch of people, mix of brasilians and Argentinians, mostly Brasilians though.. Can't quite describe how the whole place was transformed after Brasil won... Some guys started playing on drums and percussions airs of Samba, and all the Brasilians, girls and boys, formed a spontaneous circle and started dancing their victory... I am sure many of the guy-readers here would have appreciated the show.... ;)
I could not imagine this kind of celebration would happen before the finale, but it seems that for some people, football does mean a bit more than "just" a multi-millions cheque at the end of the year.. It truly is a federating event here, and the players know that they have a nation supporting them behind. They don't just play for their own glory, but they also carry the hopes of their people. And that's why in my opinion it is only fair that France was kicked out. We should have never been their in the first place anyway... Which kind of motivation did we show anyway, besides demonstrating one more time that they were just a bunch of spoiled kids with egos to big to coexist anyway..
I will dedicate another post, this time in french, for the rest of my week here... I had the incredible chance yesterday to go play polo in the oldest estancia of Argentina, La Martina, with Marcial Cambiaso, brother to #1 polo player in the world, Adolfo Cambiaso... And I want to share this experience in particular with my dad, as he was the one to put me on the back of a horse for the first time some 19 years ago....The only thing i can tell you guys, is that i never had such a rush in my whole life! I might very well be back here this winter for more...!
I will have a day trip tomorrow to Uruguay, and then be off to Bolivia on Saturday, Where I will be meeting with Celeste and Tiphaine. Will give you more news from there!
loads of love
Lea
Change of plans after all, no more Salta or Jujuy, just stayed in Buenos Aires some extra days instead. It wasn't quite what I wanted at first, but the people I was supposed to travel with to Salta figured that the trip was just not realistic time-wise. And my crossing to Bolivia alone in a 28hours bus was not exactly something I looked forward to. So anyway, BA...
Well I just decided to make the most of it, drop the touristy part and just have fun for some days. And it seems that we were in for some music...
So my Argentinian friend Juan and I started off by a Cuban club on Sunday night, where we tasted great food, enjoyed some of the best music in the world, and even hit the floor for some salsa, merengue, samba and chacha dancing.... Well it goes without saying that I surely made a fool of myself in the middle of all the great dancers from Brasil, Paraguay, Uruguay, Chile, even Peru (and no, there was no quechua dancing involved). I really think those people were born with dancing feet! The way couples move together, as if every little step had been repeated over and over again to finally create this flawless evolution, the joyful colors of their music translating in every move, everything about this show just make you feel genuinly happy!
On Monday, we headed with some people of the hostel to see "La Bomba del Tiempo": A great music show with percussionists, trumpetists, guitar players, 2 fantastic female singers, all led by a Maestro who had some "druming" of his own going on, and staged in a old warehouse...
The crowd was a mix of old and young hippies, some tourists, mostly locals, an old couple of Americans who clearly were wondering why the h*** there hotel had led them there. And in the middle of it all, us, jumping up and down and enjoying the powerful sound of music!
After the show we were up for more, so we headed towards a club in palermo, where some musicians were performing live, offering us some more occasions to jump up and down..
That had to lead me straight to bed with sore feet and a bit of a cold as well...
Tuesday was the game Brasil-Chile, and we went down to Plaza San Martin to watch it with a bunch of people, mix of brasilians and Argentinians, mostly Brasilians though.. Can't quite describe how the whole place was transformed after Brasil won... Some guys started playing on drums and percussions airs of Samba, and all the Brasilians, girls and boys, formed a spontaneous circle and started dancing their victory... I am sure many of the guy-readers here would have appreciated the show.... ;)
I could not imagine this kind of celebration would happen before the finale, but it seems that for some people, football does mean a bit more than "just" a multi-millions cheque at the end of the year.. It truly is a federating event here, and the players know that they have a nation supporting them behind. They don't just play for their own glory, but they also carry the hopes of their people. And that's why in my opinion it is only fair that France was kicked out. We should have never been their in the first place anyway... Which kind of motivation did we show anyway, besides demonstrating one more time that they were just a bunch of spoiled kids with egos to big to coexist anyway..
I will dedicate another post, this time in french, for the rest of my week here... I had the incredible chance yesterday to go play polo in the oldest estancia of Argentina, La Martina, with Marcial Cambiaso, brother to #1 polo player in the world, Adolfo Cambiaso... And I want to share this experience in particular with my dad, as he was the one to put me on the back of a horse for the first time some 19 years ago....The only thing i can tell you guys, is that i never had such a rush in my whole life! I might very well be back here this winter for more...!
I will have a day trip tomorrow to Uruguay, and then be off to Bolivia on Saturday, Where I will be meeting with Celeste and Tiphaine. Will give you more news from there!
loads of love
Lea
dimanche 27 juin 2010
Patagonia et Lake district
Buenas Noches,
Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour ecrire depuis que je suis arrivee en Patagonie, ou j'ai passe ces 5 derniers jours . Principalement a cause du fait qu'il y a tellement de choses a voir ici, et que mon timing etait plutôt tight.
Je suis arrivee mardi soir a El Calafate. Ambiance des l'approche de l'atterrissage, quand le pilote nous annonce qu'il fait -10·C sur place, et qu'il a neige non stop toute la journee. Ma premiere pensee a ete pour mon pull en laine achete la veille au marche de San Telmo...
Des la sortie de l'aeroport, je dechante assez vite car je realise que meme avec mon pull en laine, je vais avoir beaucoup de mal a eviter l'hypothermie!
Je sors donc pull en polaire, echarpe, bonnet et gants. Et tout d'un coup, le mystere de mon sac que je n'arrivais pas a fermer est resolu!
Comme j'avais prevu de ne passer qu'un jour et demi a El Calafate, j'ai donc pense que pour optimiser le temps passe sur place, une balade d'une journee entiere en bateau sur le Lago Argentino d'ou je pourrais admirer les 3 glaciers du Parque de los glaciares (Upsala, Spegazzini et Perito Moreno) serait un bon moyen d'apprecier les merveilles de cette region. Donc apres un depart a 6h du matin par -13·C dans un bus dont l'air conditionne etait bloque sur HIGH (rien de mieux pour vous reveiller qu'une balade en bus-iceberg), nous arrivions finalement a Puerto Bandera ou nous devions prendre notre bateau. J'etais juste ravie de decouvrir qu'il etait chauffe et que j'allais enfin pouvoir recuperer l'usage de mes doigts.... Ce qui a ete assez pratique par la suite je dois dire, sachant que ce jour la j'ai pris plus de 400 photos...
Admirer un lever de soleil est en general un beau spectacle, peu importe l'endroit ou on se trouve... Mais admirer un lever de soleil sur un lac gele, entouree de montagnes enneigees et d'Icebergs geants n'a pas de prix... Avant même d'arriver aux glaciers, nous avons navigue pendant 2 heures sur le lago Argentino, admirant encore une fois la beautee brute de cette nature. Malgre les fortes chutes de neige de la veille, le ciel etait parfaitement degage et offrait le plus beau des contrastes, entre le noir de la roche et le blanc de la neige, la couleur lactee de l'eau, le bleu turquoise de la glace, et la couleur rose-bleutee du ciel ou le soleil se levait a peine...
Malheureusement la route pour aller au glacier Upsala etait bloquee par la glace, donc le bateau prit directement la direction du glacier Spegazzini... Suppose etre le plus petit du parc, ce glacier me semblait deja etre suffisament impressionant et menaçant... Mais biensur l'arrivee au Perito Moreno me fit relativiser cette derniere observation... La taille de cette etendue de glace est difficile a imaginer, tout comme l'aspect menaçant des pointes de glaces s'elevant parfois a 80metres au dessus de la surface du lac, et allant parfois a plus de 400m de profondeur.
Le Perito Moreno est le seul glacier au monde en phase d'avancement. Il s'etend a la vitesse de 30cm/jour vers la peninsule lui faisant face. Ce qui donne naissance a un phenomene assez spectaculaire auquel le glacier doit sa renommee: Alors que le glacier s'avance vers la terre, creant donc un barrage naturel sur le lac Argentino, les eaux qu'il coupe continuent d'exercer une pression considerable pour se frayer un passage vers le cote nord du glacier. Ces courants finissent par creer un pont de glace naturel reliant la face du glacier et la peninsule. Alors que le glacier continue de s'etendre, la pression de l'eau ajoutee a la resistance de la terre ferme provoque le detachement d'enormes morceaux de glace qui tombent ensuite dans l'eau du lac, dans un grondement assourdissant. Arrivee a un certain stade, la glace cede sous la pression et le pont de glace se detache completement. Ce sont alors plusieurs centaines de tonnes de glace qui tombent d'un coup dans le lac Argentino. Les personnes qui ont la chance d'etre la lorsque ce phenomene se produit en gardent en general un souvenir innoubliable. Malheureusement pour moi le pont s'etait effondre une semaine et demi avant mon arrivee, et je n'ai donc pu voir que des detachements de glace mineurs.
Le mercredi je decidais de retourner dans le parc national pour y faire une balade a pied cette fois ci. Comme le bus que je devais prendre avait apparemment oublie de s'arreter a l'hotel, un taxi me proposa de m'emmener jusqu'au parc pour une centaine de pesos. Etre temps la neige avait commence a tomber, et la route s'etait progressivement recouverte de glace. On mit donc a peu pres 2 heures pour rejoindre le parc, qui est a 80kms du centre d'El Calafate. Je ne peux pas dire que j'en menais large a l'arriere de la vieille Volkswagen, qui cahotait et derapait a chaque virage, mais la vue de ce paysage Patagonien sous la neige me permit tres vite d'oublier les 200 m de denivele vers les eaux gelees du Lac qui s'etendaient en dessous de nous...
Paysage lunaire et fantastique, entre l'ocre de la terre qui se melait au blanc de la neige, les montagnes au loin et le reflet du ciel nuageux dans le lac... Et au loin, difficile a distinguer a cause du brouillard qui s'etait accroche au dessus du parc, le Perito Moreno, fantôme gigantesque et intimidant, tellement majestueux aussi...
Je pensais a ce moment la que l'homme et sa soif de construire des monuments qui s'elevent toujours plus haut, qui sont toujours plus impressionants, n'a jamais reussi a egale en taille, en puissance, en longetivite, en beaute, ce que la nature a reussi a creer... je partageais cette pense avec Juancho, mon chauffeur de taxi, qui me repondit d'un ton tout a fait naturel : "No señorita, no creamos nada, destruyamos todo" / "Non mademoiselle, nous ne creons rien, nous detruisons tout"
Cette phrase, aussi simple et evidente soit-elle, me fit l'effet d'une douche glaciale... Dans ce taxi qui parcourait les routes de la Patagonie, je me sentais infiniment triste en regardant le paysage. Ce paysage auquel NOUS avons donne un nom, que NOUS avons decrete comme etant NOTRE propriete, que NOUS avons annexe et traite comme si c'etait une autre monnaie d'echange. Et dont Nous ne prenons pas franchement soin non plus... Je ne veux pas donner de discours ecologique ici, mais cette pensee a ce moment la me rendit profondement triste et consciente de ce que nous avions a perdre si nous ne prenions pas soin de cette Terre, immensement riche, immensement belle. Je pris aussi conscience que rien de ce que nous pouvions entreprendre pour prevoir les manifestations de force de la nature ne serait jamais suffisant... Les tremblements de terre feront toujours des morts, les tusnamis emporteront toujours sur leur passage maisons, voitures, habitants, les volcans laisseront toujours des paysages brules derriere eux, des ouragans detruiront toujours tout sur leur passage... Nous essayons par tous les moyens de controler quelque chose qui nous depasse et qui est, de toutes façons infiniment plus grand et plus puissant que nous. Cette Terre, nous la peuplons, mais il serait stupide de penser qu'elle nous appartient... Et lorsqu'elle decide de reprendre ses droits, il n'y a rien que nous puissions faire pour l'en empecher.
Ma balade dans le parc fut assez courte, du a la tempete de neige qui s'etait levee et la mauvaise visibilite qui ne permetait pas vraiment l'obseration du glacier. Je repartis donc en sens inverse, vers l'hotel puis vers l'aerport ou je pris un vol pour Bariloche.
Le vol fut plus que mouvemente. L'avion fit des descentes assez impressionantes de plusieurs metres, avant de remonter tout aussi vite, tout ca dans un bruit de feraille vibrante et de moteurs qui fonctionnent a plein regime... Des femmes criaient dans l'avion, d'autre pleuraient. Et moi même je n'en menais pas large. J'etais même carrement terrifiee... Et je me repetais en permanence "you are gonna be fine, you are gonna be just fine..." C'est marrant a quel point me repeter ces mots en anglais me semblait bien plus reconfortant que les mêmes en français a ce moment la...
Enfin j'etais plus qu'heureuse de sortir de cet avion saine et sauve a Bariloche, et je plaignais tres sincerement les passagers qui continuaient jusqu'a Buenos Aires...
Bariloche est vraiment un endroit particulier, et assez magique je dois dire. Je vais finir par manquer de vocabulaire pour decrire le reste de ce voyage, mais je dois dire que tout ce que j'ai vu jusqu'a maintenant m'a emerveille...
Bariloche se trouve donc au coeur de la region des lacs, dans un ecrin de montagnes Andines. La ville elle meme s'etale tout le long de la rive sud du lac Nahuel Huapi, nom qui dans le language Mapuche signifie "Isla del yaguar", ou Ile du Jaguar. La vue sur le lac depuis le haut de la ville est fantastique et elle l'est encore plus du haut du Cerro Catedral, montagne situee a 30kms de la ville, et destination preferree des skieurs en Argentine. Je m'essayais moi même au ski Andin, et même si le materiel etait plus que douteux ( ce qui me valut quelques belles chutes), je profitais pleinement de la vue a 360· sur les Andes, les 7 lacs et les plaines de la Patagonie.
Juan, le cousin d'un ami de l'ESCP, qui vit a Bariloche, fut mon guide ces 2 derniers jours. J'ai deja vante les qualites des Argentins, mais je dois encore insister ici en disant qu'il a ete incroyable! Apres avoir passe la journee entiere de vendredi a me faire decouvrir le Cerro Catedral, nous passames chez lui pour boire un peu de mate. En moins de 5 minutes, sa maman m'avait deja prepare un sac avec un pot de confiture de la maison et des petits gateaux,et m'avait invitee a diner le lendemain soir avec leur famille. Et c'etait avant que Juan, avec l'aide de son pere, passe plus d'une heure a s'occuper des moindres details de ma balade sur et autour du lac pour le lendemain. Je ne pense pas que beaucoup de monde en Europe soit capable d'être aussi spontanement gentil et "helpful" ( je ne trouve pas de traduction ideale pour ce mot en français..).
Bref, Bariloche etait aussi une tres belle etape de mon voyage...
Je pense que ce message est deja suffisament long, je dois maintenant aller preparer mon sac pour repartir cet apres midi vers Buenos Aires, ou je vais juste passer une nuit avant de prendre la route vers Salta.
Je vous embrasse tous tres fort, et vous ecrirai tres bientot depuis le Nord Ouest de l'Argentine...
Hasta Pronto!
Lea
Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour ecrire depuis que je suis arrivee en Patagonie, ou j'ai passe ces 5 derniers jours . Principalement a cause du fait qu'il y a tellement de choses a voir ici, et que mon timing etait plutôt tight.
Je suis arrivee mardi soir a El Calafate. Ambiance des l'approche de l'atterrissage, quand le pilote nous annonce qu'il fait -10·C sur place, et qu'il a neige non stop toute la journee. Ma premiere pensee a ete pour mon pull en laine achete la veille au marche de San Telmo...
Des la sortie de l'aeroport, je dechante assez vite car je realise que meme avec mon pull en laine, je vais avoir beaucoup de mal a eviter l'hypothermie!
Je sors donc pull en polaire, echarpe, bonnet et gants. Et tout d'un coup, le mystere de mon sac que je n'arrivais pas a fermer est resolu!
Comme j'avais prevu de ne passer qu'un jour et demi a El Calafate, j'ai donc pense que pour optimiser le temps passe sur place, une balade d'une journee entiere en bateau sur le Lago Argentino d'ou je pourrais admirer les 3 glaciers du Parque de los glaciares (Upsala, Spegazzini et Perito Moreno) serait un bon moyen d'apprecier les merveilles de cette region. Donc apres un depart a 6h du matin par -13·C dans un bus dont l'air conditionne etait bloque sur HIGH (rien de mieux pour vous reveiller qu'une balade en bus-iceberg), nous arrivions finalement a Puerto Bandera ou nous devions prendre notre bateau. J'etais juste ravie de decouvrir qu'il etait chauffe et que j'allais enfin pouvoir recuperer l'usage de mes doigts.... Ce qui a ete assez pratique par la suite je dois dire, sachant que ce jour la j'ai pris plus de 400 photos...
Admirer un lever de soleil est en general un beau spectacle, peu importe l'endroit ou on se trouve... Mais admirer un lever de soleil sur un lac gele, entouree de montagnes enneigees et d'Icebergs geants n'a pas de prix... Avant même d'arriver aux glaciers, nous avons navigue pendant 2 heures sur le lago Argentino, admirant encore une fois la beautee brute de cette nature. Malgre les fortes chutes de neige de la veille, le ciel etait parfaitement degage et offrait le plus beau des contrastes, entre le noir de la roche et le blanc de la neige, la couleur lactee de l'eau, le bleu turquoise de la glace, et la couleur rose-bleutee du ciel ou le soleil se levait a peine...
Malheureusement la route pour aller au glacier Upsala etait bloquee par la glace, donc le bateau prit directement la direction du glacier Spegazzini... Suppose etre le plus petit du parc, ce glacier me semblait deja etre suffisament impressionant et menaçant... Mais biensur l'arrivee au Perito Moreno me fit relativiser cette derniere observation... La taille de cette etendue de glace est difficile a imaginer, tout comme l'aspect menaçant des pointes de glaces s'elevant parfois a 80metres au dessus de la surface du lac, et allant parfois a plus de 400m de profondeur.
Le Perito Moreno est le seul glacier au monde en phase d'avancement. Il s'etend a la vitesse de 30cm/jour vers la peninsule lui faisant face. Ce qui donne naissance a un phenomene assez spectaculaire auquel le glacier doit sa renommee: Alors que le glacier s'avance vers la terre, creant donc un barrage naturel sur le lac Argentino, les eaux qu'il coupe continuent d'exercer une pression considerable pour se frayer un passage vers le cote nord du glacier. Ces courants finissent par creer un pont de glace naturel reliant la face du glacier et la peninsule. Alors que le glacier continue de s'etendre, la pression de l'eau ajoutee a la resistance de la terre ferme provoque le detachement d'enormes morceaux de glace qui tombent ensuite dans l'eau du lac, dans un grondement assourdissant. Arrivee a un certain stade, la glace cede sous la pression et le pont de glace se detache completement. Ce sont alors plusieurs centaines de tonnes de glace qui tombent d'un coup dans le lac Argentino. Les personnes qui ont la chance d'etre la lorsque ce phenomene se produit en gardent en general un souvenir innoubliable. Malheureusement pour moi le pont s'etait effondre une semaine et demi avant mon arrivee, et je n'ai donc pu voir que des detachements de glace mineurs.
Le mercredi je decidais de retourner dans le parc national pour y faire une balade a pied cette fois ci. Comme le bus que je devais prendre avait apparemment oublie de s'arreter a l'hotel, un taxi me proposa de m'emmener jusqu'au parc pour une centaine de pesos. Etre temps la neige avait commence a tomber, et la route s'etait progressivement recouverte de glace. On mit donc a peu pres 2 heures pour rejoindre le parc, qui est a 80kms du centre d'El Calafate. Je ne peux pas dire que j'en menais large a l'arriere de la vieille Volkswagen, qui cahotait et derapait a chaque virage, mais la vue de ce paysage Patagonien sous la neige me permit tres vite d'oublier les 200 m de denivele vers les eaux gelees du Lac qui s'etendaient en dessous de nous...
Paysage lunaire et fantastique, entre l'ocre de la terre qui se melait au blanc de la neige, les montagnes au loin et le reflet du ciel nuageux dans le lac... Et au loin, difficile a distinguer a cause du brouillard qui s'etait accroche au dessus du parc, le Perito Moreno, fantôme gigantesque et intimidant, tellement majestueux aussi...
Je pensais a ce moment la que l'homme et sa soif de construire des monuments qui s'elevent toujours plus haut, qui sont toujours plus impressionants, n'a jamais reussi a egale en taille, en puissance, en longetivite, en beaute, ce que la nature a reussi a creer... je partageais cette pense avec Juancho, mon chauffeur de taxi, qui me repondit d'un ton tout a fait naturel : "No señorita, no creamos nada, destruyamos todo" / "Non mademoiselle, nous ne creons rien, nous detruisons tout"
Cette phrase, aussi simple et evidente soit-elle, me fit l'effet d'une douche glaciale... Dans ce taxi qui parcourait les routes de la Patagonie, je me sentais infiniment triste en regardant le paysage. Ce paysage auquel NOUS avons donne un nom, que NOUS avons decrete comme etant NOTRE propriete, que NOUS avons annexe et traite comme si c'etait une autre monnaie d'echange. Et dont Nous ne prenons pas franchement soin non plus... Je ne veux pas donner de discours ecologique ici, mais cette pensee a ce moment la me rendit profondement triste et consciente de ce que nous avions a perdre si nous ne prenions pas soin de cette Terre, immensement riche, immensement belle. Je pris aussi conscience que rien de ce que nous pouvions entreprendre pour prevoir les manifestations de force de la nature ne serait jamais suffisant... Les tremblements de terre feront toujours des morts, les tusnamis emporteront toujours sur leur passage maisons, voitures, habitants, les volcans laisseront toujours des paysages brules derriere eux, des ouragans detruiront toujours tout sur leur passage... Nous essayons par tous les moyens de controler quelque chose qui nous depasse et qui est, de toutes façons infiniment plus grand et plus puissant que nous. Cette Terre, nous la peuplons, mais il serait stupide de penser qu'elle nous appartient... Et lorsqu'elle decide de reprendre ses droits, il n'y a rien que nous puissions faire pour l'en empecher.
Ma balade dans le parc fut assez courte, du a la tempete de neige qui s'etait levee et la mauvaise visibilite qui ne permetait pas vraiment l'obseration du glacier. Je repartis donc en sens inverse, vers l'hotel puis vers l'aerport ou je pris un vol pour Bariloche.
Le vol fut plus que mouvemente. L'avion fit des descentes assez impressionantes de plusieurs metres, avant de remonter tout aussi vite, tout ca dans un bruit de feraille vibrante et de moteurs qui fonctionnent a plein regime... Des femmes criaient dans l'avion, d'autre pleuraient. Et moi même je n'en menais pas large. J'etais même carrement terrifiee... Et je me repetais en permanence "you are gonna be fine, you are gonna be just fine..." C'est marrant a quel point me repeter ces mots en anglais me semblait bien plus reconfortant que les mêmes en français a ce moment la...
Enfin j'etais plus qu'heureuse de sortir de cet avion saine et sauve a Bariloche, et je plaignais tres sincerement les passagers qui continuaient jusqu'a Buenos Aires...
Bariloche est vraiment un endroit particulier, et assez magique je dois dire. Je vais finir par manquer de vocabulaire pour decrire le reste de ce voyage, mais je dois dire que tout ce que j'ai vu jusqu'a maintenant m'a emerveille...
Bariloche se trouve donc au coeur de la region des lacs, dans un ecrin de montagnes Andines. La ville elle meme s'etale tout le long de la rive sud du lac Nahuel Huapi, nom qui dans le language Mapuche signifie "Isla del yaguar", ou Ile du Jaguar. La vue sur le lac depuis le haut de la ville est fantastique et elle l'est encore plus du haut du Cerro Catedral, montagne situee a 30kms de la ville, et destination preferree des skieurs en Argentine. Je m'essayais moi même au ski Andin, et même si le materiel etait plus que douteux ( ce qui me valut quelques belles chutes), je profitais pleinement de la vue a 360· sur les Andes, les 7 lacs et les plaines de la Patagonie.
Juan, le cousin d'un ami de l'ESCP, qui vit a Bariloche, fut mon guide ces 2 derniers jours. J'ai deja vante les qualites des Argentins, mais je dois encore insister ici en disant qu'il a ete incroyable! Apres avoir passe la journee entiere de vendredi a me faire decouvrir le Cerro Catedral, nous passames chez lui pour boire un peu de mate. En moins de 5 minutes, sa maman m'avait deja prepare un sac avec un pot de confiture de la maison et des petits gateaux,et m'avait invitee a diner le lendemain soir avec leur famille. Et c'etait avant que Juan, avec l'aide de son pere, passe plus d'une heure a s'occuper des moindres details de ma balade sur et autour du lac pour le lendemain. Je ne pense pas que beaucoup de monde en Europe soit capable d'être aussi spontanement gentil et "helpful" ( je ne trouve pas de traduction ideale pour ce mot en français..).
Bref, Bariloche etait aussi une tres belle etape de mon voyage...
Je pense que ce message est deja suffisament long, je dois maintenant aller preparer mon sac pour repartir cet apres midi vers Buenos Aires, ou je vais juste passer une nuit avant de prendre la route vers Salta.
Je vous embrasse tous tres fort, et vous ecrirai tres bientot depuis le Nord Ouest de l'Argentine...
Hasta Pronto!
Lea
mardi 22 juin 2010
Hasta Luego Buenos Aires
Some news in English, as requested ;)
Today is my last day in BA, and I feel like there are still so many things I haven't seen here... I have been wandering the streets of BA quite a lot those past 5 days, discovering the markets of San Telmo or La Recoleta, the great bars and lively spirit of Palermo, the sunny docs of Puerto Madero, the almost holy stadium of La Boca and the colorful houses of El Caminito, the colonial churches of Recoleta, La Casa Rosada on Plaza de Mayo...
Well Buenos Aires truly is a wonder city. Much larger than I expected, so rich in history and culture, its people, its rythm, its small streets and larger avenues all coming together in a mix of old and modern. It has also been the stage to so many critical political and economical events, pretty dramatic and pretty recent as well... A town with a soul, where everything seems to be lived to the fullest, from the passionate embrasses of the street tangos to the crazy gatherings for the football games...
Which made me wonder, considering what Argentinians have been through no later than 30 years ago, how could they be so incredibly positive and welcoming? Of course it doesn't take long to find traces of past crisis, and to see how deeply they affected the people ... But put in perspective, they just seem to have this incredible will not to give up their optimism. And even thought things haven't always been easy here, they love their country too much to trade it for any other. And I can understand them...
Which genuinly makes me love the Argentinians. So warm, enthusiastic and passionate, so authentic... I have heard many times that they tend to be proud people. Well yes, in a way they are. But not in the condescending-arrogant way of the French people.
Here people are proud of their origins, of their history, of their country. Proud to have earned their freedom at a price that they know too well... But they are also willing to share it all with others, and whoever is willing to listen will be amazed by how much they can learn.
And so I asked an Argentinian friend, Felipe, precisely about this good spirit and apparent optimism... And he simply answered that maybe, people here have been through so much already that they have lost the capacity to be depressed for every single bad piece of news that comes up..
My opinion is that they just find different ways of expression. And so, as inflation is skyrocketing and the middle class slowly disappears, leaving a huge gap between the poorest and the wealthiest, the Argentinians, rich or poor, gather in the streets and celebrate together their national football team exploits in the World Cup, or dance away their problems in the Milongas (tango clubs) of Buenos Aires...
As I am writing those lines, my Ipod is playing a song from Gotan project: La Desilusion
República Argentina
Argentina de plata
La tierra de plata
La tierra Argentina
Extraño sentimiento
Pasión, desilusión
Como en las serenatas
De Maria Elena Walsh
Me duele si me quedo
Yo te quiero mi amor
Pero te quiero mi amo...
And I think it is pretty representative of what Buenos Aires is to its people..
Another great, great plus of Buenos Aires is its cuisine... I have attempted to try as much as I could of the local specialties, from the bife de lomo, bife de chorizo, milanesa, asados, parilla, empanadas to the Argentinian pizzas ( pretty much an italian one with just a hell lot more cheese) and helados dulce de lece, but I am still far from having tried everything. Well that's alright, I still have a good 2 weeks to try the rest before I leave Argentina!
During my stay in BA I have met a few people who have been on the roads for some months, and hearing about their whereabouts just made me look even more forward to the rest of my own trip. I am heading to El Calafate today, where it will be about -5·C. Excited to see what this place has to offer, and again I know I won't be disappointed..
So I'll give you some updates from there!
Send you many many besos and hope all of you are well!
xxxLea
Today is my last day in BA, and I feel like there are still so many things I haven't seen here... I have been wandering the streets of BA quite a lot those past 5 days, discovering the markets of San Telmo or La Recoleta, the great bars and lively spirit of Palermo, the sunny docs of Puerto Madero, the almost holy stadium of La Boca and the colorful houses of El Caminito, the colonial churches of Recoleta, La Casa Rosada on Plaza de Mayo...
Well Buenos Aires truly is a wonder city. Much larger than I expected, so rich in history and culture, its people, its rythm, its small streets and larger avenues all coming together in a mix of old and modern. It has also been the stage to so many critical political and economical events, pretty dramatic and pretty recent as well... A town with a soul, where everything seems to be lived to the fullest, from the passionate embrasses of the street tangos to the crazy gatherings for the football games...
Which made me wonder, considering what Argentinians have been through no later than 30 years ago, how could they be so incredibly positive and welcoming? Of course it doesn't take long to find traces of past crisis, and to see how deeply they affected the people ... But put in perspective, they just seem to have this incredible will not to give up their optimism. And even thought things haven't always been easy here, they love their country too much to trade it for any other. And I can understand them...
Which genuinly makes me love the Argentinians. So warm, enthusiastic and passionate, so authentic... I have heard many times that they tend to be proud people. Well yes, in a way they are. But not in the condescending-arrogant way of the French people.
Here people are proud of their origins, of their history, of their country. Proud to have earned their freedom at a price that they know too well... But they are also willing to share it all with others, and whoever is willing to listen will be amazed by how much they can learn.
And so I asked an Argentinian friend, Felipe, precisely about this good spirit and apparent optimism... And he simply answered that maybe, people here have been through so much already that they have lost the capacity to be depressed for every single bad piece of news that comes up..
My opinion is that they just find different ways of expression. And so, as inflation is skyrocketing and the middle class slowly disappears, leaving a huge gap between the poorest and the wealthiest, the Argentinians, rich or poor, gather in the streets and celebrate together their national football team exploits in the World Cup, or dance away their problems in the Milongas (tango clubs) of Buenos Aires...
As I am writing those lines, my Ipod is playing a song from Gotan project: La Desilusion
República Argentina
Argentina de plata
La tierra de plata
La tierra Argentina
Extraño sentimiento
Pasión, desilusión
Como en las serenatas
De Maria Elena Walsh
Me duele si me quedo
Yo te quiero mi amor
Pero te quiero mi amo...
And I think it is pretty representative of what Buenos Aires is to its people..
Another great, great plus of Buenos Aires is its cuisine... I have attempted to try as much as I could of the local specialties, from the bife de lomo, bife de chorizo, milanesa, asados, parilla, empanadas to the Argentinian pizzas ( pretty much an italian one with just a hell lot more cheese) and helados dulce de lece, but I am still far from having tried everything. Well that's alright, I still have a good 2 weeks to try the rest before I leave Argentina!
During my stay in BA I have met a few people who have been on the roads for some months, and hearing about their whereabouts just made me look even more forward to the rest of my own trip. I am heading to El Calafate today, where it will be about -5·C. Excited to see what this place has to offer, and again I know I won't be disappointed..
So I'll give you some updates from there!
Send you many many besos and hope all of you are well!
xxxLea
samedi 19 juin 2010
Buenos Aires
Hola Hola,
Depuis que je suis arrivee a Buenos Aires, les journees ont tendance a passer tres vite. Ca fait deja 3 jours que je suis la et malgre tout j'ai l'impression d'etre arrivee hier soir. Ce qui me fait penser que ces mois en general vont surement passer tres vite...
J'essaye donc d'en profiter un maximum. Beaucoup de choses a faire et a voir a Buenos Aires. Je ne pensais pas que la ville etait aussi grande. Je pense que peripherie incluse, elle doit probablement depasser Paris. Enfin c'est assez logique quand on sait que 1/3 de la population Argentine vit ici.
La ville est divisee en beaucoup de quartiers differents, chacun avec une personalite bien distincte. Apres avoir feuillete un guide de la ville histoire d'avoir une idee de l'orientation du centre et des differentes zones, je me suis vite rendue compte que cette ville a une histoire tellement dense qu'il valait mieux tout simplement partir a sa decouverte sans une idee precise de ce qu'on aller trouver sur son chemin, et d'aviser en route.
La ville a quelques beaux monuments qui valent la peine d'etre vus. La Plaza de Mayo n'est pas necessairement la plus impressionante, même si elle est consideree comme le centre de la ville. Par contre lorsqu'on se balade du cote de Recoleta, on tombe sur des eglises assez magnifiques, et biensur sur le celebre cimetiere de Buenos Aires ou est enterree Evita Perron, figure adoree des Argentins. D'ailleurs ici, sur une echelle d'adoration, on trouve au sommet Diego Maradona, Evita, puis Dieu.
Enfin plus que les monuments, ce sont surtout les gens qui valent la peine d'etre connus ici. Ce sont eux la vraie ame de la ville, et il est vraiment impressionant de voir a quel point les argentins sont des gens naturellement gais et accueillants, quand on connait les horreurs qu'ils ont traverse il y a seulement 30 ans. Malgre un climat politique instable, des crises economiques a repetition, et des relations internationales parfois difficiles, ce pays respire la joie de vivre. Je posais la question a un ami Argentin avec qui j'ai dinne hier soir, et sa reponse fut de me dire que les Argentins ne sont enfaite pas particulierement optimistes, mais plutot resolus... Meme le taux d'inflation actuel ne semble pas entamer leur moral. En France, tout le monde serait probablement deja dans la rue. Et meme si notre situation est loin d'etre aussi critique que la leur, on se paye quand meme le luxe d'etre arrogants et de filer des leçons a tout le monde...
Autre point extremement positif ici, la nourriture est EXCELLENTE. je suis allee hier dans un restaurant typiquement argentin apparement tres connu par ici, et pour une somme ridicule, on a eu le droit a un bife de lomo qui aurait probablement pu nourrir 5 personnes. Et c'etait tout simplement incroyablement bon!
Hier soir j'ai retrouve Felipe et Thomas pour dinner (meme si j'aurais tres bien pu vivre sur mon steak pendant 2/3 jours) dans une pizzeria... Argentine. Un conseil, si vous venez un jour en Argentine, ne faite pas l'erreur de comparer leurs pizzas aux pizzas italiennes. Non, les Argentins ont LEUR pizza, qui est bien entendu meilleure, et ils ont aussi LEUR glace. Et encore une fois, aucune comparaison avec les gelati italani.... Je dois dire pour avoir goute cet apres midi une glace Dulce de Lece, qu'il y a effectivement une etroite competition entre les deux... Enfin bref, par soucis de neutralite, et parce que je ne veux pas me faire expulser du pays, je vais dire qu'il y a egalite.
J'ai encore 2 jours pour decouvir le reste de la ville, j'espere avoir le temps d'en faire le tour avant de partir...
Besitos de Buenos Aires et a tres vite,
Lea
Depuis que je suis arrivee a Buenos Aires, les journees ont tendance a passer tres vite. Ca fait deja 3 jours que je suis la et malgre tout j'ai l'impression d'etre arrivee hier soir. Ce qui me fait penser que ces mois en general vont surement passer tres vite...
J'essaye donc d'en profiter un maximum. Beaucoup de choses a faire et a voir a Buenos Aires. Je ne pensais pas que la ville etait aussi grande. Je pense que peripherie incluse, elle doit probablement depasser Paris. Enfin c'est assez logique quand on sait que 1/3 de la population Argentine vit ici.
La ville est divisee en beaucoup de quartiers differents, chacun avec une personalite bien distincte. Apres avoir feuillete un guide de la ville histoire d'avoir une idee de l'orientation du centre et des differentes zones, je me suis vite rendue compte que cette ville a une histoire tellement dense qu'il valait mieux tout simplement partir a sa decouverte sans une idee precise de ce qu'on aller trouver sur son chemin, et d'aviser en route.
La ville a quelques beaux monuments qui valent la peine d'etre vus. La Plaza de Mayo n'est pas necessairement la plus impressionante, même si elle est consideree comme le centre de la ville. Par contre lorsqu'on se balade du cote de Recoleta, on tombe sur des eglises assez magnifiques, et biensur sur le celebre cimetiere de Buenos Aires ou est enterree Evita Perron, figure adoree des Argentins. D'ailleurs ici, sur une echelle d'adoration, on trouve au sommet Diego Maradona, Evita, puis Dieu.
Enfin plus que les monuments, ce sont surtout les gens qui valent la peine d'etre connus ici. Ce sont eux la vraie ame de la ville, et il est vraiment impressionant de voir a quel point les argentins sont des gens naturellement gais et accueillants, quand on connait les horreurs qu'ils ont traverse il y a seulement 30 ans. Malgre un climat politique instable, des crises economiques a repetition, et des relations internationales parfois difficiles, ce pays respire la joie de vivre. Je posais la question a un ami Argentin avec qui j'ai dinne hier soir, et sa reponse fut de me dire que les Argentins ne sont enfaite pas particulierement optimistes, mais plutot resolus... Meme le taux d'inflation actuel ne semble pas entamer leur moral. En France, tout le monde serait probablement deja dans la rue. Et meme si notre situation est loin d'etre aussi critique que la leur, on se paye quand meme le luxe d'etre arrogants et de filer des leçons a tout le monde...
Autre point extremement positif ici, la nourriture est EXCELLENTE. je suis allee hier dans un restaurant typiquement argentin apparement tres connu par ici, et pour une somme ridicule, on a eu le droit a un bife de lomo qui aurait probablement pu nourrir 5 personnes. Et c'etait tout simplement incroyablement bon!
Hier soir j'ai retrouve Felipe et Thomas pour dinner (meme si j'aurais tres bien pu vivre sur mon steak pendant 2/3 jours) dans une pizzeria... Argentine. Un conseil, si vous venez un jour en Argentine, ne faite pas l'erreur de comparer leurs pizzas aux pizzas italiennes. Non, les Argentins ont LEUR pizza, qui est bien entendu meilleure, et ils ont aussi LEUR glace. Et encore une fois, aucune comparaison avec les gelati italani.... Je dois dire pour avoir goute cet apres midi une glace Dulce de Lece, qu'il y a effectivement une etroite competition entre les deux... Enfin bref, par soucis de neutralite, et parce que je ne veux pas me faire expulser du pays, je vais dire qu'il y a egalite.
J'ai encore 2 jours pour decouvir le reste de la ville, j'espere avoir le temps d'en faire le tour avant de partir...
Besitos de Buenos Aires et a tres vite,
Lea
Yo me llamo Leo (pronunce sho me shamo Leo)
This is a special thought for Emilio, Tina, Jacopina, Edma, Federica, and Philippa.....
Guys you will be glad to know that I have officially been renamed Leo for the whole of Argentina. Because apparently, Lea doesn't exist here. But Leo does. Leo like Leopoldo. Right, much easier...
So after having it confirmed by 3 taxi drivers, 2 dorm mates, the guy at the reception of the hostel, and the waiter at starbucks ( my name with a "o" on a moka), I have decided to give in, and now I am until the end of this trip, Leo.
And you know what guys, it makes me feel a bit at home.... :)
Miss you much, but seem you are with me at all times!
I hope you are all doing great and that you are rocking those exams...!
Love,
L
Guys you will be glad to know that I have officially been renamed Leo for the whole of Argentina. Because apparently, Lea doesn't exist here. But Leo does. Leo like Leopoldo. Right, much easier...
So after having it confirmed by 3 taxi drivers, 2 dorm mates, the guy at the reception of the hostel, and the waiter at starbucks ( my name with a "o" on a moka), I have decided to give in, and now I am until the end of this trip, Leo.
And you know what guys, it makes me feel a bit at home.... :)
Miss you much, but seem you are with me at all times!
I hope you are all doing great and that you are rocking those exams...!
Love,
L
vendredi 18 juin 2010
Arrivee a Buenos Aires
Je vous ecris de Buenos Aires ou je suis arrivee hier apres midi, et ou je vais rester pour les 4 prochains jours.
Apres mon premier arret a Iguaçu, ou j'ai ete absolument emerveillee de ce que j'ai pu voir, j'avais incroyablement hate d'en decouvrir plus sur l'Argentine. Et ne serait ce que le vol pour Buenos Aires a pleinement satisfait ma curiosite: Le survol du Nord Est sans le moindre nuage donne une bonne idee de l'immensite de ce pays, et a quel point les gens ne manquent pas d'espace ici.
Notre trajectoire de vol semblait suivre le tres imposant Rio Parana, qui devient ensuite le Rio de la Plata apres son confluent avec le Rio Paraguay. Il est difficile d'imaginer a quel point ce fleuve peut etre large et impressionant. D'ailleurs, "Parana" vient d'une abbreviation pour "para rehe onáva", ce qui veut dire en language Tupi "Comme la mer".
Et c'est effectivement un peu comme la mer... L'estuaire du Rio de la Plata atteint 300km de largeur au niveau de Buenos Aires, ou il se jette ensuite dans l'Atlantique. Ce spectacle vu d'avion ne manque pas de vous faire sentir tout petit...
Arrivee a l'aeroport national de Buenos Aires, j'ai ensuite pris un bus public pour rejoindre le centre de la ville. Il est assez drole de voir, lorsqu'on sait que l'Argentine est justement le pays auquel on doit la creation de ce service, comment les bus operent ici... Si tu veux monter, tu as interet a courir vite, peut importe ton age ou le poids de ce que tu portes sur ton dos (18kgs dans mon cas...), car le bus au mieux t'ouvrira ses portes et ralentira, mais en aucun cas il ne s'arretera. La meme chose est valable pour la descente, donc mieux vaut preparer son coup a l'avance.
Apparement le centre n'etait pas sur le chemin de mon bus, mais avant de me larguer (litteralement) dans la rue, le chauffeur prit quand meme le temps de me dire, a un carrefour, de marcher tout droit et que je finirais bien par trouver le centre. Apres avoir marche 10 minutes, je resolu finalement de prendre le metro pour arriver a proximite de la Plaza de Mayo. Et vu la duree du trajet, j'aurais pu continuer a marcher tout droit pendant un bon bout de temps avant de le trouver, le centre...
Enfin, apres m'être installee, fait un tour hier dans les rues du centre ville et dinne dans un bon restaurant argentin pres de l'avenida Florida, je m'attaque aujourd'hui et pour les 4 jours a venir a la vraie visite de la ville.J'aurai donc plus de choses a vous dire sur BA dans quelques jours...
Besitos de Buenos Aires!
Lea
Ps. Une grosse pensee pour mes parents, j'espere que les degats ne sont que mineur et que tout le monde va bien... Je vous embrasse tres fort
Apres mon premier arret a Iguaçu, ou j'ai ete absolument emerveillee de ce que j'ai pu voir, j'avais incroyablement hate d'en decouvrir plus sur l'Argentine. Et ne serait ce que le vol pour Buenos Aires a pleinement satisfait ma curiosite: Le survol du Nord Est sans le moindre nuage donne une bonne idee de l'immensite de ce pays, et a quel point les gens ne manquent pas d'espace ici.
Notre trajectoire de vol semblait suivre le tres imposant Rio Parana, qui devient ensuite le Rio de la Plata apres son confluent avec le Rio Paraguay. Il est difficile d'imaginer a quel point ce fleuve peut etre large et impressionant. D'ailleurs, "Parana" vient d'une abbreviation pour "para rehe onáva", ce qui veut dire en language Tupi "Comme la mer".
Et c'est effectivement un peu comme la mer... L'estuaire du Rio de la Plata atteint 300km de largeur au niveau de Buenos Aires, ou il se jette ensuite dans l'Atlantique. Ce spectacle vu d'avion ne manque pas de vous faire sentir tout petit...
Arrivee a l'aeroport national de Buenos Aires, j'ai ensuite pris un bus public pour rejoindre le centre de la ville. Il est assez drole de voir, lorsqu'on sait que l'Argentine est justement le pays auquel on doit la creation de ce service, comment les bus operent ici... Si tu veux monter, tu as interet a courir vite, peut importe ton age ou le poids de ce que tu portes sur ton dos (18kgs dans mon cas...), car le bus au mieux t'ouvrira ses portes et ralentira, mais en aucun cas il ne s'arretera. La meme chose est valable pour la descente, donc mieux vaut preparer son coup a l'avance.
Apparement le centre n'etait pas sur le chemin de mon bus, mais avant de me larguer (litteralement) dans la rue, le chauffeur prit quand meme le temps de me dire, a un carrefour, de marcher tout droit et que je finirais bien par trouver le centre. Apres avoir marche 10 minutes, je resolu finalement de prendre le metro pour arriver a proximite de la Plaza de Mayo. Et vu la duree du trajet, j'aurais pu continuer a marcher tout droit pendant un bon bout de temps avant de le trouver, le centre...
Enfin, apres m'être installee, fait un tour hier dans les rues du centre ville et dinne dans un bon restaurant argentin pres de l'avenida Florida, je m'attaque aujourd'hui et pour les 4 jours a venir a la vraie visite de la ville.J'aurai donc plus de choses a vous dire sur BA dans quelques jours...
Besitos de Buenos Aires!
Lea
Ps. Une grosse pensee pour mes parents, j'espere que les degats ne sont que mineur et que tout le monde va bien... Je vous embrasse tres fort
mercredi 16 juin 2010
Iguaçu
I am writing tonight from a wonder place on earth.... Iguaçu. For those of you who have never heard of the place, Iguaçu is a location at the frontier between Brasil and Argentina where you can admire the largest water falls in the whole word: Las Cataratas de Iguaçu. Here, the Iguaçu river dives some 80 meters lower into a wide canyon that its waters created along the years, and join the Parana river on the Argentinian side. The falls mark the limit between Brazil and Argentina.
As I was planned to stay only one full day here, I knew when arriving yesterday I would have a tight schedule today. When arriving at the airport, I got lucky enough to end up with a very nice taxi driver, born, raised and planning to die in Puerto Iguaçu, who could straight away guide me as to what were the must dos around here.
And so I was off this morning to the Brasilian side, to take a view from the air of the falls... First time I was ever in a helicopter, and the feeling is quite exhilarating, especially when seating on the front seat, and with such a mind blowing show below you....
My parents have been to the falls, brought back many pictures and many great memories to share with us. I heard from many people "The falls are incredibly beautiful, be prepared for something huge, something fantastic...". But there is no way to be properly prepared for this! It IS absolutely breathtaking yes, and more than that, so much greatness, so much power displayed in one place makes you feel so incredibly small that you truly disappear in front of it...
The tour in helicopter was pretty short, but allowed me to take some good shots at the falls, I hope they will be just as good once on a computer. Unfortunately couldn't post any tonight as i am using the hotel computer and the file sharing is blocked.
Once I hit the ground again I was off to the Argentinian Park to have a look up close at the different water falls. My taxi driver, who was the same as yesterday as he convinced me to take me for the full day to the different sides of the falls for a ridiculous price, highly recommended I'd take a boat to have a look from the water... And so I did. Clever me who thought this morning it might rain and took my rain poncho (or whatever they called it in the shop) with me. I definitely got the size wrong as mine was covering me head to toe, but it turned out to be quite a blessing considering the other persons in the boat came out absolutely soaked wet and smelling pretty strongly of fish.... Anyway the boat ride was great, pretty exciting as well to go straight into the cloud of water where the noise was so deafening we could hardly hear the captain shout at us to get our cameras in our bags... Thank god mine survived. But I think the Japanese girl next to me had a hard time reviving hers after it got several times showered by the Iguaçu waters...
After the boat ride, I walked on the different paseos that the park offers: the lower trail, that offers different views on the lowest falls, the superior trail, that takes you on top of the same falls, and finally the "Devil Throat Trail".....
This last trail takes you on a bridge over the running waters of the Iguaçu river and leads you to a very advanced location overlooking The Garganta del Diablo , a U-shaped, 82-meter-high, 150-meter-wide and 700-meter-long cataract, which is definitely the most impressive of all... Arrived at that point, one really gets a sense of what greatness is.... The noise from the rumbling waters, the cloud of water coming from the depth of the canyon, the speed and power with which the river throws itself into the empty space is just mind-blowing. I had to remain there for a long time, probably about 20 minutes, just staring at this show too big and too spectacular to take in all at once... One cannot stand there and not feel a great awe for what this earth holds. And Iguaçu truly inspires a mix of amazement and fear...
A guide close to me was telling his group that no later than a month ago he witnessed a guy passing over the barrier and jumping in the waters, before being sucked in the main water fall at such a speed that he probably did not realize himself what was coming before he was thrown in and went disappearing in the smog further down.... For a second I wished I knew what that guy had felt, taken in the middle of so much power and being so helpless in the heart of it all, how beautiful, but then again how immensely terrifying...
It took me a good other 10 minutes to resolve to leave and it was only when I could feel that my tee shirt was soaked that I finally turned back and took the bridge the other way... Swearing to myself I would have to come back again...
Now I am finally back at the hotel, absolutely exhausted, and very ready to go to bed. But I'll hold it a little bit longer as I promised my friend the taxi driver that I would try a bifes de chorizo before I leave, so I will.
Tmrw I will be catching a flight at 10 to Buenos Aires where I will be spending 4 days. Will give you more news from there!
Cheers and I hope all of you are well!
Besitos,
Lea
As I was planned to stay only one full day here, I knew when arriving yesterday I would have a tight schedule today. When arriving at the airport, I got lucky enough to end up with a very nice taxi driver, born, raised and planning to die in Puerto Iguaçu, who could straight away guide me as to what were the must dos around here.
And so I was off this morning to the Brasilian side, to take a view from the air of the falls... First time I was ever in a helicopter, and the feeling is quite exhilarating, especially when seating on the front seat, and with such a mind blowing show below you....
My parents have been to the falls, brought back many pictures and many great memories to share with us. I heard from many people "The falls are incredibly beautiful, be prepared for something huge, something fantastic...". But there is no way to be properly prepared for this! It IS absolutely breathtaking yes, and more than that, so much greatness, so much power displayed in one place makes you feel so incredibly small that you truly disappear in front of it...
The tour in helicopter was pretty short, but allowed me to take some good shots at the falls, I hope they will be just as good once on a computer. Unfortunately couldn't post any tonight as i am using the hotel computer and the file sharing is blocked.
Once I hit the ground again I was off to the Argentinian Park to have a look up close at the different water falls. My taxi driver, who was the same as yesterday as he convinced me to take me for the full day to the different sides of the falls for a ridiculous price, highly recommended I'd take a boat to have a look from the water... And so I did. Clever me who thought this morning it might rain and took my rain poncho (or whatever they called it in the shop) with me. I definitely got the size wrong as mine was covering me head to toe, but it turned out to be quite a blessing considering the other persons in the boat came out absolutely soaked wet and smelling pretty strongly of fish.... Anyway the boat ride was great, pretty exciting as well to go straight into the cloud of water where the noise was so deafening we could hardly hear the captain shout at us to get our cameras in our bags... Thank god mine survived. But I think the Japanese girl next to me had a hard time reviving hers after it got several times showered by the Iguaçu waters...
After the boat ride, I walked on the different paseos that the park offers: the lower trail, that offers different views on the lowest falls, the superior trail, that takes you on top of the same falls, and finally the "Devil Throat Trail".....
This last trail takes you on a bridge over the running waters of the Iguaçu river and leads you to a very advanced location overlooking The Garganta del Diablo , a U-shaped, 82-meter-high, 150-meter-wide and 700-meter-long cataract, which is definitely the most impressive of all... Arrived at that point, one really gets a sense of what greatness is.... The noise from the rumbling waters, the cloud of water coming from the depth of the canyon, the speed and power with which the river throws itself into the empty space is just mind-blowing. I had to remain there for a long time, probably about 20 minutes, just staring at this show too big and too spectacular to take in all at once... One cannot stand there and not feel a great awe for what this earth holds. And Iguaçu truly inspires a mix of amazement and fear...
A guide close to me was telling his group that no later than a month ago he witnessed a guy passing over the barrier and jumping in the waters, before being sucked in the main water fall at such a speed that he probably did not realize himself what was coming before he was thrown in and went disappearing in the smog further down.... For a second I wished I knew what that guy had felt, taken in the middle of so much power and being so helpless in the heart of it all, how beautiful, but then again how immensely terrifying...
It took me a good other 10 minutes to resolve to leave and it was only when I could feel that my tee shirt was soaked that I finally turned back and took the bridge the other way... Swearing to myself I would have to come back again...
Now I am finally back at the hotel, absolutely exhausted, and very ready to go to bed. But I'll hold it a little bit longer as I promised my friend the taxi driver that I would try a bifes de chorizo before I leave, so I will.
Tmrw I will be catching a flight at 10 to Buenos Aires where I will be spending 4 days. Will give you more news from there!
Cheers and I hope all of you are well!
Besitos,
Lea
mardi 15 juin 2010
Argentina Argentina
Me voici finalement arrivee a Buenos Aires, apres 15 heures d'avion et 5 heures de transit dans les salles d'attente des differents aeroports que j'ai eu l'occasion de visiter depuis le debut de ce voyage...!
Voici donc comment, en partance de Nice a direction de Paris, j'ai ensuite change pour un Paris-Sao Paolo, ou je suis arrivee ce matin a 6h heure locale, pour finalement redecoller pour Buenos Aires ou je suis arrivee a 11h15. Je ne suis malgre tout pas au bout du voyage, car apres avoir pris un bus et traverse la ville me voila dans l'autre aeroport de Buenos Aires, en attente de mon vol pour Iguaçu qui devrait partir vers 7h...
J'ai incroyablement hate de pouvoir m'allonger dans un vrai lit, meme si ces dernieres 24 heures m'ont permi de me rendre compte que mon sac a dos pouvait egalement faire un excellent oreiller... Quoi que, mes cervicales protestent, ce n'etait peu être pas si comfortable finalement... Enfin quoi qu'il en soit, rien ne remplace les draps frais et la douche qui m'attendent ce soir a Iguaçu... Et pour ça je tiens a remercier maman qui a finalement eu raison de mon idee de ne rien reserver nul part et aviser sur place... Et bien ce soir je pense que je serai bien contente de t'avoir ecoute...
Demain j'ai un planning assez charge, j'espere pouvoir passer du côte bresilien pour aller directement voir les chutes en helicoptere, avant de repasser du cote Argentin pour un trek tout autour des chutes. Si il me reste du temps j'aimerais bien aller jusqu'au barrage d'Itaipu. Mais a vrai dire je ne me rend absolument pas compte de l'etendue du parc et de tout ce qu'il y a a voir... Donc je suis peut etre tres optimiste de prevoir tout ca... Bref, on verra bien demain.
Je me bats depuis 30 minutes avec un clavier dont les touches sont toutes collees ensemble, et je dois litteralement frapper la touche effacer a chaque fois que je fais une erreur. Et croyez moi, sur un clavier espagnol, j'en fais beaucoup. Je vais donc arreter le massacre ici...
Je vous embrasse fort fort fort et a tres vite!
Lea
Voici donc comment, en partance de Nice a direction de Paris, j'ai ensuite change pour un Paris-Sao Paolo, ou je suis arrivee ce matin a 6h heure locale, pour finalement redecoller pour Buenos Aires ou je suis arrivee a 11h15. Je ne suis malgre tout pas au bout du voyage, car apres avoir pris un bus et traverse la ville me voila dans l'autre aeroport de Buenos Aires, en attente de mon vol pour Iguaçu qui devrait partir vers 7h...
J'ai incroyablement hate de pouvoir m'allonger dans un vrai lit, meme si ces dernieres 24 heures m'ont permi de me rendre compte que mon sac a dos pouvait egalement faire un excellent oreiller... Quoi que, mes cervicales protestent, ce n'etait peu être pas si comfortable finalement... Enfin quoi qu'il en soit, rien ne remplace les draps frais et la douche qui m'attendent ce soir a Iguaçu... Et pour ça je tiens a remercier maman qui a finalement eu raison de mon idee de ne rien reserver nul part et aviser sur place... Et bien ce soir je pense que je serai bien contente de t'avoir ecoute...
Demain j'ai un planning assez charge, j'espere pouvoir passer du côte bresilien pour aller directement voir les chutes en helicoptere, avant de repasser du cote Argentin pour un trek tout autour des chutes. Si il me reste du temps j'aimerais bien aller jusqu'au barrage d'Itaipu. Mais a vrai dire je ne me rend absolument pas compte de l'etendue du parc et de tout ce qu'il y a a voir... Donc je suis peut etre tres optimiste de prevoir tout ca... Bref, on verra bien demain.
Je me bats depuis 30 minutes avec un clavier dont les touches sont toutes collees ensemble, et je dois litteralement frapper la touche effacer a chaque fois que je fais une erreur. Et croyez moi, sur un clavier espagnol, j'en fais beaucoup. Je vais donc arreter le massacre ici...
Je vous embrasse fort fort fort et a tres vite!
Lea
dimanche 13 juin 2010
Mon Carnet de Voyage..
Me voici à la veille de mon départ pour un voyage de 2 mois sur les routes de L'Amérique du Sud...
J'ai incroyablement hâte, même si les préparatifs m'ont jusqu'à maintenant trop occupé pour que je réalise pleinement... Je pense que je ne serai complètement consciente de cette fantastique expérience qui débute qu'une fois installée dans l'avion qui m'emmènera demain vers L'Argentine, mon premier arrêt avant la Bolivie et le Pérou..
Ce voyage est un rêve de longue date, qui a pour origine un film, "The Motorcycle Diaries", vu pour la première fois il y a 6 ans au festival de Cannes.
Ce film, qui raconte sous forme de journal comment le jeune Ernesto "Che" Guevara, accompagné de son ami le docteur Alberto Granado et au moyen de leur moto surnommée la "Poderosa", partent sur les routes pour découvrir l'Amérique du Sud.
Ce périple qui a initialement une visée touristique se transforme en vrai voyage initiatique, et les paysages ainsi que les personnages qui apparaissent tout au long du chemin sont tous plus poignants les uns que les autres. Les dernières images du film en particulier, où l'on peut voir une série de portraits filmés en noir et blanc, sont d'une telle force que beaucoup de personnes dans la salle en avaient les larmes aux yeux. Et je ne faisais pas exception.
Le tonnerre d'applaudissements à la fin du film, qui se prolongea pendant de longues minutes, me laisse encore aujourd'hui un souvenir incroyable et inoubliable.
C'est donc ce film qui m'a donné envie de partir à mon tour à la découverte de ce continent, de ses habitants et de ses différentes cultures. Je sais intimement que je ne serai pas déçue. Et après avoir écris ces lignes, j'ai plus que jamais hâte d'y être...
J'espère pouvoir partager avec vous autant que possible cette expérience et espère que vous prendrez plaisir à lire ces pages!
Je vous embrasse tous très fort,
Léa
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